A genoux. Des journées entières. C'est dans cette position que Gilbert Huguenin, 76 ans, paysan retraité au Bémont, a été très souvent vu, dans la Vallée de La Brévine. A retourner sans cesse les mottes de son champ pris régulièrement d'assaut, la nuit, par les sangliers sortis de la réserve des Jordans, qui se trouve juste à côté. "Groin enfoncé dans la terre, les bestioles viennent chercher à manger." Des bulbes et des racines essentiellement. "A passé 70 ans, pourtant petit-fils de paysan, je n'ai jamais vu une telle catastrophe!" , peine-t-il à dire la voix étranglée par les larmes. "Faites venir Monsieur Nicati! Il faut qu'il voie, qu'il comprenne! Ç a ne peut plus durer comme ça!"
Une cascade d'ennuis
Les conséquences induites par des prés mis sens dessus-dessous par des sangliers? Les herbages ne poussent plus. Impossible d'y faire paître les génisses. Il faut remettre le sol en...