propos recueillis par
Pierre-André Sieber
Avec la victoire des pro-Brexit, l’Union européenne (UE) perd non seulement un poids lourd politique, mais aussi économique: le Royaume-Uni représente 15% de l’économie de l’UE. Les explications de John Plassard, directeur adjoint chez Mirabaud Securities.
Interviewé avant ce vote historique, Philipp Hildebrand, ancien président de la Banque nationale suisse, disait que la pire conséquence du Brexit serait l’incertitude. Partagez-vous cette opinion?
Oui. L’incertitude est d’autant plus forte que, depuis l’assassinat dramatique de la députée britannique pro-européenne Jo Cox, les indices avaient progressé en moyenne de 7% et la livre sterling de plus de 4% face à l’euro. Il y a deux types d’incertitude actuellement, politique bien évidemment, renforcée par la démission du premier ministre David Cameron, et économique.
Y aura-t-il une chute du produit intérieur brut (PIB) et des pertes d’emplois?
Une étude du cabinet d’audit PricewaterhouseCoopers (PwC) estime que la sortie du Royaume-Uni...