Le jour du vote – un jeudi – n’est pas habituel. Les conditions de la convocation – par le gouvernement espagnol, alors que la prérogative échoit normalement au président de la région – sont extraordinaires. Le choc des deux blocs, indépendantiste et unioniste, est hors de toute proportion raisonnable. L’indigence des programmes, restaurer les institutions catalanes pour les uns, retrouver la normalité pour les autres sort du cadre des scrutins ordinaires.
La participation, enfin, estimée à plus de 80%, s’annonce historique. Les élections catalanes du 21 décembre ne ressemblent à aucune autre.
Trois grands candidats
Et pour cause. Le premier des trois favoris est en détention préventive. Oriol Junqueras, ex-vice-président régional destitué, envoie de la prison d’Estremera cartes ouvertes et enregistrements sonores pour motiver les électeurs d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC, indépendantistes de centre gauche).
Le second fait campagne par visioconférence depuis la Belgique, le pays où il s’est installé...