Premier constat: alors que l’activation de moult plateformes de streaming est en train de modifier en profondeur les habitudes des cinéphiles en escamotant purement et simplement l’étape de la projection en salles, Thierry Frémaux, délégué général de la manifestation, a tenu bon. Il n’aura retenu aucune production financée par des services de vidéo à la demande, type Netflix, a contrario de la Mostra de Venise qui a déjà capitulé.
Conservatisme
Deuxième constat: comptant 21 titres destinés à sortir au cinéma, la compétition officielle proposée par Frémaux fait la part belle aux cinéastes déjà confirmés, dont plusieurs ont déjà remporté une Palme d’or – les frères Dardenne, Jim Jarmusch, Ken Loach, Abdellatif Kechiche, Terence Malick et Quentin Tarantino – ou déjà connu les joies mélangées de la compétition, à l’exemple de Marco Bellocchio, Pedro Almodóvar, Arnaud Desplechin et Xavier Dolan, pour ne citer que ceux-là. Ce conservatisme est un brin...