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Zurich: un homme reconnu coupable d'avoir tué sa femme

L'histoire remonte à 2009. Un homme avait abattu sa femme, qui le trompait, de cinq coups de feu. Le Tribunal de district l'a condamné à 14 ans de prison. L'avocat annonce qu'il fera appel.

23 août 2018, 18:55
Le Ministère public avait au départ requis une peine de 16 ans de prison. (image d'illustration)

Un homme a été reconnu coupable d'avoir tué sa femme, qui le trompait, d'au moins cinq coups de feu devant leur domicile à Zurich un matin d'octobre 2009. Le Tribunal de district de Zurich l'a condamné jeudi à 14 ans de prison pour assassinat.

Le procès était basé sur des indices - aucune preuve directe de la culpabilité du prévenu âgé aujourd'hui de 62 ans n'ayant été trouvée. Toutefois, "dans l'ensemble le tribunal estime qu'il est le coupable", a déclaré le juge principal lors de l'ouverture du jugement.

Un des indices qui a convaincu le tribunal est un calepin dans lequel le prévenu a écrit des remarques montrant qu'il "était, sur le principe, prêt à tuer quelqu'un - et ce avec un pistolet".

Le fait que les coups de feu ont été tirés de près indique un crime relationnel. Il n'y a en revanche pas d'élément à la décharge du ressortissant bangladais, constate le tribunal.

En revanche, la longueur de l'enquête et de la procédure a été critiquée. Afin d'obtenir davantage de preuves, le Ministère public a fait recours pendant un an et demi à deux agents infiltrés qui se sont fait passer pour une voyante et un vendeur de diamants connaissant des problèmes conjugaux.

Aveux non valables

Lors d'une discussion avec la prétendue voyante, le prévenu a admis avoir tué sa femme. Des aveux qu'il a plus tard retirés. Il s'était senti sous pression et a été menacé, a-t-il expliqué.

Le tribunal a estimé que ces aveux n'étaient pas valables, suivant les reproches exprimés par la défense. La pression exercée sur le suspect a violé le principe d'une procédure équitable. Les indices disponibles suffisaient de toute manière pour une condamnation.

"Rongé par la jalousie"

Le mari avait un mobile: il était "rongé" par la jalousie à cause de la liaison extra-conjugale de sa femme avec un Suisse. Il avait menacé l'amant.

Le Ministère public avait requis une peine de 16 ans de prison. La peine de 14 ans émise par le tribunal tient compte de la durée de la procédure.

L'avocat de la défense a en vain demandé l'acquittement ainsi que des dédommagements de 800'000 francs pour les plus de 14 mois de détention préventive imposés au prévenu. Il a immédiatement fait savoir qu'il ferait appel du jugement.

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