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Voyages, formation: les jeunes Suisses préfèrent aller à l'étranger plutôt que dans une autre partie linguistique de leur pays

Une étude au niveau national s'est intéressée à la façon dont les jeunes Suisses bougeaient. On y apprend par exemple qu'ils préfèrent penduler plutôt que déménager et que, s'ils devaient déménager, ils iraient plutôt dans des pays limitrophes ou anglophones que dans une autre région linguistique du pays.

23 sept. 2019, 09:31
Les jeunes Suisses sont prêts à passer 3 heures par jour dans les transports publics pour aller au travail, plutôt que de déménager.

Déménagements, séjours éducatifs, professionnels ou culturels: les jeunes Suisses préfèrent viser l'étranger plutôt qu'une autre région linguistique de Suisse. C'est l'image qui ressort de la dernière enquête fédérale auprès de la jeunesse "ch-x".

Celle-ci s'est intéressée aux séjours à but éducatif, professionnel ou culturel, à destination d'une autre région linguistique de Suisse ou de l'étranger. Plus de 40'000 jeunes hommes suisses ont été interrogés dans le cadre de la procédure de recrutement de l'armée, ainsi qu'un échantillon complémentaire de 2000 femmes.

Les jeunes Suisses se caractérisent par la coexistence entre la valorisation des mobilités temporaires (courts séjours à l'étranger) et un ancrage résidentiel local voire régional (vie professionnelle, sociale et familiale), résument les auteurs de l'enquête.

Plutôt penduler que déménager

Si les deux tiers des jeunes ont connu au moins un déménagement dans leur vie, le plus souvent à l'intérieur d'une commune ou d'un canton, ils estiment majoritairement qu'un déménagement à l'étranger et, de manière encore plus prononcée, dans une autre région linguistique du pays, est improbable. C'est surtout le cas des francophones et des germanophones, alors que près de la moitié des italophones envisagent de vivre dans une autre région linguistique.

S'agissant de l'étranger, l'attrait le plus marqué concerne les pays anglophones (Grande-Bretagne, Etats-Unis et Canada) et limitrophes (France, Allemagne, Italie et Autriche).

Autre exemple significatif: avec l'hypothèse d'un emploi localisé à 90 minutes de trajet, seul un tiers des jeunes envisagerait de déménager, les autres optant à parts égales pour un pied-à-terre durant la semaine ou la pendularité de longue distance. Et si possible dans la même région linguistique, souligne l'étude.

Mobilité temporaire fréquente

Sans compter les vacances au sens strict, 25% des jeunes interrogés ont déjà effectué un séjour d'une à trois semaines et 14% ont passé un séjour de plus de trois semaines dans une autre région linguistique ou à l’étranger. Les mobilités temporaires sont relativement fréquentes dans la jeunesse helvétique, note l'étude.

Ils sont plus de 30% à prévoir un séjour long dans un horizon temporel de trois ans. Une majorité de ces séjours sont à but linguistique, ce qui explique en partie l'importance de destinations telles que l'Allemagne et les pays anglophones.

Plus de la moitié des jeunes estiment en outre que la maîtrise des langues et des expériences de mobilité sont un atout sur le marché du travail et près des trois quarts jugent important d'offrir la possibilité d'effectuer un séjour dans le cadre de la formation.

Hédoniste, utilitaire ou opportuniste

Les motivations qui sont à la base des séjours de plus de trois semaines renvoient à trois logiques d'action, selon l'enquête: hédoniste pour 34% (vivre une aventure, profiter de la vie, émancipation), utilitaire pour 39% (apprendre une langue, expérience professionnelle) et opportuniste pour 27% (saisir une occasion de mobilité).

Les jeunes les plus mobiles sont ceux qui optent pour une maturité ou une formation tertiaire, alors que les personnes passant par un apprentissage se caractérisent par les valeurs les plus basses. Cet écart renvoie à des différences en termes de temps à disposition, d'opportunités de mobilité offertes par le biais de programmes, et du degré de valorisation de la mobilité tant du point de vue de la formation que des débouchés professionnels, observe l'étude.

Le premier facteur discriminant est le milieu socio-économique dans lequel a grandi un jeune comme le montre l'effet de plusieurs caractéristiques des parents. Une bonne situation financière pendant l'enfance (capital économique), des parents qui ont un niveau de formation tertiaire (capital culturel) ou qui ont eux-mêmes étudié ou travaillé à l'étranger (capital spatial) favorisent la mobilité temporaire.

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