Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Votations fédérales: l'initiative du PDC "Aider les familles!" est nettement rejetée

Le soutien de l'UDC n'aura pas suffi. L'initiative populaire du PDC "Aider les familles" a été refusée dimanche par plus de 75% de la population.

08 mars 2015, 15:53
Le rejet de l'initiative "Aider les familles!" est un échec cuisant pour le parti de Christophe Darbellay.

Les parents ne pourront pas déduire les allocations qu'ils touchent pour les enfants et les jeunes en formation de leurs impôts. Par 75,4% des voix, le peuple a refusé clairement dimanche l'initiative populaire du PDC "Aider les familles!". Aucun canton ne l'a soutenue.

Le texte, accusé d'avantager les familles mieux loties et de causer des pertes fiscales importantes, a été rejeté par plus de 1,65 million de personnes. Moins de 538'000 l'ont soutenu. Le camouflet est de taille pour le Parti démocrate-chrétien (PDC), qui espérait gagner une manche avant les élections fédérales d'octobre avec sa première initiative depuis plus de 80 ans.

"Aider les familles!" a obtenu les moins mauvais scores dans les bastions PDC de Suisse romande. La palme revient au Jura, avec tout de même 57,2% de "non". Fribourg (67,4%) et le Valais (67,8%), qui pratique pourtant une défiscalisation des allocations, suivent.

A Genève, 70% des votants se sont opposés à l'idée, tout comme 71,7% des Neuchâtelois et 74,3% des Vaudois. Au Tessin, le rejet s'inscrit à 70,6%; à Berne, il atteint 79,4%. Glaris affiche pour sa part l'opposition la plus marquée, avec 83,1% de "non".

Soutien de l'UDC vain

Le texte du PDC exigeait l'exonération fiscale des allocations pour enfants et de formation professionnelle à l’échelon fédéral, cantonal et communal. Pour ses partisans, l'Etat aurait dû cesser de reprendre d'une main ce qu'il donne de l'autre. Les familles avec des enfants sont confrontées à d’importantes charges financières, surtout lorsque leur progéniture est en formation.

Le soutien officiel de dernière minute de l'UDC n'a pas réussi à assurer une majorité populaire au PDC. Les arguments du Conseil fédéral, des directeurs cantonaux des finances et des autres partis ont convaincu davantage, en période d'incertitude économique.

Pertes fiscales

En cas d'acceptation, la Confédération aurait dû renoncer à au moins 200 millions de francs par an d'impôt fédéral direct. Pour les impôts cantonaux et communaux, la perte annuelle était évaluée à 760 millions. Mais en cours de campagne, les chiffres avaient été revus à la hausse pour atteindre un trou de 3,3 milliards, entre le fisc et les assurances sociales.

Autre problème soulevé par les opposants: la moitié des familles n'aurait guère profité d'une exonération puisqu'elle ne paie pas ou quasiment pas d'impôt fédéral direct. Les bénéficiaires se seraient rangés parmi les ménages affichant un revenu annuel de plus de 90'000 francs.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias