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Valais: l'entreprise de spécialités chimiques Lonza confirme 250 intoxications au mercure avant 1950

Des intoxications au mercure d'employés de l'entreprise de spécialités chimiques Lonza, en Haut-Valais, sont signalées avant 1950. Une enquête basée sur le rapport d'investigations historiques et d'autres documents évoque 250 cas.

24 févr. 2018, 14:34
Des intoxications au mercure d'employés de l'entreprise de spécialités chimiques Lonza, en Haut-Valais, sont signalées avant 1950.

C'est une enquête menée par la RTS, Le Nouvelliste, le Walliser Bote et Le Temps qui révèle les chiffres. Dans une publication de 1952 et sur la base de plus de 250 cas d'intoxications étudiés entre 1920 et 1950, un médecin de Viège (VS) décrit les symptômes observés.

Dans sa réponse fournie aux trois journaux et à la RTS, et qu'elle a confirmée à l'ats, Lonza reconnaît samedi ce minimum de 250 cas, attestés par une historienne engagée par l'entreprise. Lonza précise qu'outre le suivi régulier de la santé des employés par des analyses d'urine, des mesures visant à minimiser le contact avec le mercure avaient été prises.

"Vacances mercure"

Les employés bénéficiaient en outre de vacances supplémentaires. Leurs habits étaient lavés sur place par l'employeur qui organisait par ailleurs une distribution de lait. Selon l'entreprise, les responsables de l'époque ont agi correctement.

Lonza ajoute que les cas ont été réglés avec les assureurs. Lorsqu'un cas était reconnu comme maladie du travail, les personnes touchées obtenaient une rente.

Dans la région de Viège, une centaine de parcelles en zone d'habitation ont été contaminées à des degrés divers par les déversements de mercure de la Lonza entre les années 1930 et 1970. Durant 40 ans, la Lonza a rejeté ses eaux industrielles chargées en mercure dans un canal.

Le rejet de ces eaux était conforme aux dispositions de l'époque. Mais, avec les années, le polluant s'est accumulé dans les boues et les sédiments du canal.

Les travaux d'assainissement, d'un coût de 51 millions de francs, ont débuté en novembre 2017. L'entreprise chimique prend à sa charge 47,5 millions, l'Etat du Valais deux millions et les quatre communes touchées se partagent le solde.

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