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Uli Windisch lance un journal romand de droite sur le Net

Le projet de «Weltwoche» romande, soit une publication défendant des opinions de la droite conservatrice, devrait bientôt voir le jour sous la houlette du sociologue genevois Uli Windisch. Il ne sera cependant disponible que sur internet.

12 févr. 2011, 11:01

Depuis plusieurs semaines, la rumeur évoque le prochain lancement de ce que l'on appelle peut-être un peu vite une «Weltwoche» romande. C'est-à-dire l'équivalent francophone de cet hebdomadaire zurichois proche de l'UDC. Un projet qui, dit-on, aurait pu être financé par Christoph Blocher.

Visiblement, les coûts d'une telle publication ont cependant dissuadé ses initiateurs, à la tête desquels se trouve le professeur genevois de sociologie Uli Windisch. Mais ce dernier n'a pas baissé complètement pavillon.

Il vient ainsi d'adresser à un certain nombre de personnalités romandes un message électronique leur présentant son projet de «plateforme multimédia» en vue de «créer un véritable courant de pensée». Son constat de base: il y a un profond décalage en Suisse entre le monde médiatique et l'ensemble de l'opinion publique, ce qui se manifeste en particulier lors des votations populaires.

«L'électorat», explique Windisch, «a d'autres priorités qu'une partie non négligeable du monde mediatico-politique. Un espace médiatique plus ouvert et pluraliste devrait permettre d'éviter qu'un tel fossé ne se creuse davantage.»

Au sommaire de cette «plateforme multimédia» devraient figurer des sujets «chauds et brûlants» comme la xénophobie, le multiculturalisme, l'immigration, l'insécurité, la violence, le patriotisme. «Des thèmes comme l'armée, les banques, la finance, les problèmes économiques ou autres seront traités (...) sans besoin congénital d'autoflagellation», précise Windisch, qui ajoute: «Les suggestions farfelues et irresponsables comme celles de la suppression de l'armée, du dépassement du capitalisme, de l'adhésion immédiate à l'UE, du remplacement des policiers par des «médiateurs culturels» sont laissées à leurs défenseurs habituels.»

Parmi les intervenants d'ores et déjà pressentis, les journalistes Philippe Barraud, Edgar Bloch, Pascal Décaillet, Jean-François Fournier, Urs Gfeller et François Schaller, les politiciens Martine Brunschwig-Graf, Jean-René Fournier, Christian Luscher et Yves Nydegger, ainsi que des personnalités comme les avocats Marc Bonnant et Charles Poncet, Xavier Comtesse, l'éditeur Pierre-Marcel Favre, Stéphane Garelli ou Raymond Lorétan. Figurent également dans cette liste les Neuchâtelois Claude Frey et Jacques Hainard ainsi que le Jurassien de Genève Jean-Pierre Jobin.

Uli Windisch souhaite qu'une quarantaine de ces intervenants contribuent régulièrement à sa «plateforme», par des analyses, des réactions, des interviews audiovisuels, des dossiers. Sans oublier des caricatures et des dessins humoristiques. «Le point de vue anti-politiquement correct aura sa place.»

Le budget annuel prévu pour cette «plateforme multimédia» est de 331 000 francs, dont deux journalistes à temps partiel, une secrétaire et un webmaster.

Le sociologue genevois explique qu'il est «dans la phase de recherche du financement, avec déjà les engagements de deux sponsors» dont il ne cite cependant pas les noms. Il souhaite en tout cas assurer un financement pour les deux premières années. /NWI

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