L'exemple de Swissair a été cité à plusieurs reprises lorsque l'assemblée a abordé la question de la privatisation de Swisscom. «Un cas Swissair suffit», a lancé le conseiller fédéral Christoph Blocher devant son parti. Le ministre de la Justice a une nouvelle fois défendu la position du gouvernement: en interdisant une stratégie aventureuse à l'étranger, le Conseil fédéral a supprimé un risque gigantesque pour la Confédération en tant qu'actionnaire majoritaire.
Christoph Blocher a également relevé que la concession de Swisscom arrive à échéance à fin 2007 et doit être redéfinie. Il a encouragé l'UDC à soutenir la privatisation de l'opérateur téléphonique, ajoutant qu'il avait tenu lui-même à mettre en évidence la proposition de distribuer gratuitement au peuple une moitié des actions détenues par la Confédération.
Les délégués de l'UDC ont plébiscité à une écrasante majorité la privatisation de Swisscom, seules deux voix s'y étant opposées. Le papier en quatre points approuvé par l'assemblée prévoit que la Confédération se sépare de l'ensemble de ses actions Swisscom et que la concession pour la desserte téléphonique de base soit attribuée en 2007 à l'entreprise la plus compétente. «D'autres entreprises privées sont très intéressées à fournir une desserte de base», a relevé Christoph Blocher.
Les délégués de l'UDC demandent que Swisscom évolue dans un marché libre concurrentiel sans intervention politique. Par contre, l'affectation des 17 milliards de francs provenant de la vente des actions de la Confédération doit encore faire l'objet d'un examen au sein d'un groupe de travail.
Dans son discours d'ouverture, le président du parti Ueli Maurer a désigné la politique du parti socialiste suisse comme un danger pour la croissance économique du pays, mais également pour l'Etat social. Selon lui, l'exemple de l'Allemagne montre où une politique de gauche peut conduire.
Devant l?assemblée, Ueli Maurer a également pourfendu le conseiller national Joseph Zysiadis (POP/VD) qui «s?est pointé pour contester une votation populaire démocratique dans le même esprit que les baillis d?autrefois qui ne toléraient pas la voix du peuple». «Si cet homme cherchait davantage que de la publicité bon marché, il aurait commencé par mettre de l?ordre dans son propre canton où existent plus de 2000 accords fiscaux», a-t-il lancé après l?avoir traité de «clown politique». / ap