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Suisse et Etats-Unis veulent éviter l'escalade

La Suisse et les Etats-Unis sont tombés d'accord hier pour éviter toute surenchère supplémentaire dans l'affaire de l'UBS. La conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey l'a affirmé à l'issue de son entretien avec Hillary Clinton à Genève.

07 mars 2009, 11:23

«Il en va de l'intérêt commun de la Suisse et des Etats-Unis d'éviter toute escalade. L'UBS emploie 30 000 personnes aux Etats- Unis, la plupart à New York, et les difficultés de l'UBS pourraient fragiliser le système financier international», a déclaré la cheffe du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) lors d'une conférence de presse.

«Nous sommes prêts à étudier un élargissement de l'entraide fiscale et la Suisse fera bientôt des propositions plus précises», a ajouté la conseillère fédérale au terme d'un entretien de 30 minutes avec la secrétaire d'Etat américaine.

«L'affaire de l'UBS pourrait avoir un impact négatif. Nous sommes tombés d'accord pour renforcer la coopération afin de préserver les bonnes relations bilatérales et trouver des solutions politiques», a poursuivi Micheline Calmy-Rey.

La Suisse a une tradition d'entraide judiciaire avec les Etats- Unis sur des dossiers délicats, a rappelé la conseillère fédérale. «Il n'est pas facile pour la Suisse d'accepter des pressions sur l'UBS et indirectement sur notre pays», a-t-elle fait remarquer.

L'entretien s'est déroulé «dans un excellent climat, amical et fructueux», a précisé d'emblée la conseillère fédérale. Parmi les autres sujets abordés, les deux ministres ont évoqué l'Iran, la Géorgie et Guantanamo. A propos de Guantanamo, la Suisse a confirmé à la cheffe de la diplomatie américaine qu'elle est «prête à apporter sa contribution pour régler ce problème» et qu'elle est en train d'en clarifier les implications juridiques et sécuritaires. La Suisse a accepté au début de l'année de recevoir un petit nombre de prisonniers, détenus sur la base américaine de Cuba.

A propos de l'Iran, Micheline Calmy-Rey a indiqué que les Etats-Unis ont remercié la Suisse pour son rôle de représentation des intérêts américains à Téhéran «ainsi que pour ses efforts en vue d'une solution diplomatique» sur le dossier nucléaire. En réponse à une question, la conseillère fédérale a indiqué que l'ambassade de Suisse à Téhéran a «fait des démarches auprès des autorités iraniennes» pour demander la libération de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi.

Détenue à la prison d'Evin depuis un mois, la reporter a notamment travaillé pour la BBC et NPR et est accusée d'avoir travaillé «illégalement» dans la République islamique. Elle devrait être libérée dans les prochains jours, a rapporté hier l'agence iranienne Isna.

La prochaine conférence de l'ONU contre le racisme (Durban II), qui doit s'ouvrir le 20 avril à Genève, a aussi été brièvement évoquée. «Nous avons une similitude de vues avec les Etats-Unis. Nous tentons de participer de façon constructive au projet de déclaration finale», a expliqué Micheline Calmy-Rey. /ats

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