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Simulation d'un attentat terroriste: la Suisse peut mieux faire pour gérer une crise

Le bilan de la simulation d'attentats terroristes menée par la Chancellerie fédérale en novembre dernier montre qu'il y a des améliorations à apporter dans la gestion de crise, notamment en termes de coordination.

09 mai 2018, 14:10
Tous les états-majors ont perdu du temps à identifier le problème. Leurs locaux manquaient d'équipements. Les participants ont eu de la peine à se faire une image complète de la situation, en étant confrontés à des événements simultanés. (illustration)

Si dans l'ensemble, la simulation d'attentats terroristes menée par la Chancellerie fédérale en novembre dernier s'est bien déroulée, elle a aussi révélé un manque de coordination entre les différents participants. Les méthodes de travail des états-majors de crise devraient être améliorées, selon le rapport d'évaluation publié mercredi.

L'exercice de simulation a eu lieu les 16 et 17 novembre 2017. Il s'agissait de tester le comportement du Conseil fédéral et de l'administration face à une fuite radioactive potentielle à la Centrale nucléaire de Mühleberg (BE) ainsi que des attentats terroristes et une prise d'otages dans le bâtiment de l'ONU à Genève.

Le rapport d'évaluation adopté mercredi par le Conseil fédéral porte sur les méthodes de travail des états-majors de crise, la coordination, les procédures et la communication. Il examine la réaction du Conseil fédéral et des états-majors de crise face à ces attentats aux conséquences aux niveaux national, cantonal et international.

La mise sur pied d'un état-major de crise, dirigé par la présidente de la Confédération Doris Leuthard et composé de personnes-clefs de tous les départements, s'est révélée efficace dans la gestion de la crise. Le gouvernement a ainsi tenu deux séances extraordinaires. Des échanges soutenus ont eu lieu avec le canton de Genève.

Dix recommandations

Mais des difficultés ont aussi été révélées, aboutissant à dix recommandations. L'état-major de crise ne s'est réuni que près de sept heures après que la crise n'a éclaté. Sa mise sur pied doit être améliorée à l'avenir, recommande le rapport.

En outre, tous les états-majors ont perdu du temps à identifier le problème. Leurs locaux manquaient d'équipements. Les participants ont eu de la peine à se faire une image complète de la situation, en étant confrontés à des événements simultanés.

L’organisation de la gestion des crises au niveau de la Confédération doit être repensée, préconise le rapport. Il convient notamment d’examiner la possibilité de réduire le nombre d’états-majors, de revoir leur composition et d’étudier la manière dont ils interagissent.

Soixante observateurs ont suivi l'exercice en différents lieux, à Genève et à Berne. De tels exercices de conduite stratégique ont lieu tous les quatre ans.

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