Gratter un billet de loterie ou jouer en ligne est un loisir socialement accepté, mais quand il devient excessif, le jeu finit par tourner au cauchemar. Problèmes professionnels, dettes, isolement social: rien ne va plus. «C’est la forme d’addiction qui a le plus d’effet sur l’entourage en raison de son impact financier», affirme Jean-Felix Savary, secrétaire général du Groupement romand pour l’étude des addictions (Grea). En Suisse, on estime à 75 000 le nombre de personnes touchées.
Selon le Centre du jeu excessif, rattaché au département de psychiatrie du Centre hospitalier universitaire vaudois (Chuv), on peut trouver des joueurs problématiques ou pathologiques dans toutes les tranches d’âge et toutes les catégories sociales. Il note néanmoins que «l’addiction toucherait plus fréquemment des personnes de sexe masculin, jeunes, avec un statut socioéconomique modeste, séparées ou divorcées et présentant des traits impulsifs».
Caritas connaît le phénomène en tant qu’organisme d’aide au désendettement....