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Sauver Lavaux III, les opposants à l'initiative de Franz Weber se mobilsent

Le texte de Franz Weber "Sauver Lavaux III" a été vivement critiqué par les partisans au contre-projet de l'initiative. Ils lancent ce lundi leur campagne pour la votation du 18 mai.

07 avr. 2014, 13:12
Avec "Sauver Lavaux III", "toute innovation deviendrait légalement interdite", a affirmé à Aran (VD) Jean Christophe Schwaab, conseiller national socialiste. Selon le co-président du comité en faveur du contre-projet, Lavaux ressemblera à "une sorte de musée de Ballenberg" si la population accepte l'initiative de Franz Weber.

Les partisans du contre-projet à l'initiative "Sauver Lavaux III" ont lancé lundi leur campagne pour la votation du 18 mai. Ils ont dénoncé avec virulence le texte de Franz Weber qui interdirait toute évolution d'une région et la mènerait au désastre.

Avec "Sauver Lavaux III", "toute innovation deviendrait légalement interdite", a affirmé à Aran (VD) Jean Christophe Schwaab, conseiller national socialiste. Selon le co-président du comité en faveur du contre-projet, Lavaux ressemblera à "une sorte de musée de Ballenberg" si la population dit "oui" à Franz Weber.

"C'est l'initiative de trop", a lancé Florence Gross, vice-présidente du PLR vaudois. La co-présidente du comité n'a pas hésité à prédire que le texte de l'écologiste montreusien mènerait "Lavaux à la ruine" car il bloquerait toute adaptation aux évolutions nouvelles.

Désinformation dénoncée

"Je ne connais pas cinq vignerons en faveur de "Sauver Lavaux III", a renchéri le député PLR, Maurice Neyroud, lui-même vigneron et président de la Commission intercantonale de Lavaux (CIL). Selon lui, la spéculation immobilière, fustigée par les partisans de Franz Weber, est "inventée". Il s'en est pris à leur "désinformation", "un véritable scandale".

Aujourd'hui, la viticulture connaît des jours difficiles à cause de la baisse des prix, de la diminution de la consommation et des contraintes imposées aux vignerons, a expliqué Maurice Neyroud. L'initiative rendrait "impossible" la transformation d'installations nécessaires aux nouvelles conditions de travail, a-t-il relevé.

Bon compromis

A l'inverse, le contre-projet élaboré par le Conseil d'Etat vaudois "garde le territoire vivant", selon Isabelle Chevalley, conseillère nationale Vert'libérale et co-présidente du comité. Si les zones à bâtir sont réduites, la construction de bâtiments d'intérêts publics et de logement reste autorisée.

Le contre-projet apporte aussi des aides concrètes aux vignerons, en particulier pour l'entretien des murs qui contribuent à la beauté du site. "Ca suffit", s'est exclamé Isabelle Chevalley à propos de l'initiative "populiste" de Franz Weber et de "sa bande".

Initiative "extrême"

Les partisans du contre-projet ont contesté également les chiffres avancés par leurs adversaires à propos des demandes de permis de construire. La part de constructions nouvelles est infime selon eux, alors que 85 à 90% des requêtes ne concernent que des transformations de minime importance.

Avec un budget actuel de 165'000 francs sur les 300'000 francs espérés, les partisans vont se lancer en campagne. Auparavant opposé aussi au contre-projet, Maurice Neyroud dit avoir cru que l'initiative, "tellement extrême", serait facile à faire rejeter dans les urnes.

Aujourd'hui, le vigneron admet qu'il serait "illusoire" de croire pouvoir battre le texte de Franz Weber sans le compromis très largement soutenu par le Grand Conseil. Surtout qu'il s'agira de convaincre en priorité ailleurs qu'à Lavaux.

Pressions immobilières

A la mi-mars, les partisans de l'initiative ont présenté leurs arguments. Selon eux, ce projet permettra de protéger "à fond" Lavaux contre les pressions des milieux immobiliers, sans pour autant entraver le travail des vignerons.

 

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