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Résidences secondaires: changer l'affection des hôtels

Le président d'hotelleriesuisse estime qu'il faut changer d'affectation les hôtels en résidences secondaires. Selon lui, la disparition des établissements hôteliers va accélérer ces prochaines années.

18 août 2012, 12:15
Depuis le 11 mars dernier, 81 projets de nouveaux chalets ont été soumis à l'enquête publique.

 Le président d'hotelleriesuisse table pour ces prochaines années sur une accélération de la disparition des hôtels. Ainsi, leur changement d'affectation en résidences secondaires serait une bonne solution, selon Guglielmo Brentel.

C'est l'exigence principale de la branche dans le cadre du processus d'adoption de l'ordonnance sur les résidences secondaires. Pour l'hôtellerie, l'initiative Weber acceptée par le peuple est une chance, mais uniquement "si des appartements de vacances peuvent continuer d'être aménagés dans des hôtels existants", déclare Guglielmo Brentel dans une interview parue samedi dans les quotidiens alémaniques "Tages-Anzeiger" et "Bund".

Le président appuie ainsi les critiques de la branche. Le secteur touristique s'oppose à ce que seule l'affection de résidences principales en secondaires soit prévue dans l'ordonnance que doit décider sous peu le Conseil fédéral, mais pas celle d'hôtels en résidences secondaires.

Inéquitable

Ce traitement inéquitable entre propriétaires d'appartements et d'hôtels équivaut à "une discrimination", lance Guglielmo Brentel. Pour pouvoir davantage développer les hôtels existants, il faudrait autoriser des concepts "hybrides" avec des appartements de vacances à louer.

Le Conseil fédéral s'est contenté mercredi dernier de mener "une première discussion" sur l'ordonnance, sans prendre de décision sur son sort. Demeure en suspens notamment la question d'une possible application dès le 1er septembre.

100 hôtels meurent par an

Le président d'hotelleriesuisse juge acceptable de ne plus pouvoir intégrer de logement en propriété à l'intérieur de nouveaux hôtels. "Mais il faut dès lors admettre qu'on ne pourra plus construire d'hôtels où on les souhaite", ajoute-t-il.

Vu que l'aménagement de résidences secondaires à l'intérieur d'un hôtel n'est plus possible, un "financement croisé" de 120 millions de francs échappe tout de même à la branche, rappelle Guglielmo Brentel. "Ce qui nous importe en premier lieu est toutefois la possibilité d'une affectation complète des complexes hôteliers existants", souligne-t-il.

D'après lui, une centaine d'hôtels ferment chaque année leurs portes en Suisse. Un phénomène qui va s'accélérer, relève-t-il. "En faire une fabrique de saucisse ou une ébénisterie est relativement difficile - l'affectation en résidences secondaires est en revanche une bonne solution."

C'est ce qui est le plus censé: sinon, une importante dévalorisation ou même la destruction des bâtiments menace, prévient Guglielmo Brentel. "Des hôtels en ruine ne servent ni le paysage ni le tourisme." L'alternative serait le subventionnement d'hôtels par l'Etat, "ce que nous ne voulons pas".

Il ne s'agit pas de subventionner la branche hôtelière mais d'offrir aux hôteliers la possibilité de se développer, conclut M.Brentel.

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