La Ligue islamique mondiale (LIM) veut apporter des changements à la mosquée de Genève, située au Petit-Saconnex, annonce jeudi le secrétaire général de la LIM. Un nouveau conseil va être constitué à la fondation culturelle islamique de Genève, l'organe qui gère la mosquée.
Il sera chargé de mettre en oeuvre la nouvelle stratégie de la LIM. "Mon positionnement diffère totalement de celui qui prévalait auparavant", affirme dans un entretien diffusé vendredi par La Tribune de Genève le secrétaire général de la LIM, Mohammed bin Abdulkarim al-Issa.
Le responsable, qui est venu au début novembre à Genève pour faire "un état des lieux", souligne que la nouvelle stratégie se focalise sur "l'intégration et le dialogue". "Je veux lutter contre toutes les idées extrémistes (...) Ce ne sont pas que des paroles", lance-t-il.
Fichés S exclus
Pour illustrer son propos, M. bin Abdulkarim al-Issa assure que les employés de la mosquée qui sont fichés S par la sûreté d'Etat française "ne vont pas rester dans ce centre". "Toute personne engagée à l'avenir fera l'objet d'une enquête approfondie", ajoute-t-il.
"Mon objectif est que la grande mosquée de Genève devienne un modèle en matière de culture, de dialogue et d'intégration", martèle l'ancien ministre de la justice d'Arabie saoudite, précisant être prêt à fermer le site "si ce but n'est pas atteint".
Il se dit également très impressionné par le programme de formation pour les imams de l'université de Genève. "La LIM est prête à subventionner cette formation", selon lui.
La Ligue islamique mondiale est l'organe de tutelle de 25 mosquées en Europe, dont celle de Genève.