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Rassuré par son dos, Cuche donne le ton

Les soins intenses suivis par Didier Cuche depuis lundi pour soigner son lumbago portent leurs fruits. Le Neuchâtelois s'est rassuré hier en signant le meilleur temps de l'entraînement en vue de la descente de Val Gardena samedi.

16 déc. 2010, 12:10

Didier Cuche maîtrise l'exercice périlleux d'une envolée sur les bosses du chameau malgré un dos en capilotade. Le célèbre passage de la Saslong, la piste de Val Gardena, ne freine pas le Neuchâtelois qui claque le meilleur chrono du premier entraînement en vue de la descente de samedi. Une performance de taille cinq jours après avoir été victime d'un lumbago aigu lors du slalom géant de Val d'Isère.

«Cette manche me donne une référence pour mon dos, mais je suis plus réservé par rapport au classement. Ici, ce n'est pas la première fois que je suis rapide à l'entraînement sans monter sur le podium le jour de la course», confie-t-il dans l'aire d'arrivée. «Des bonnes sensations à l'échauffement m'ont convaincu que je pouvais m'engager sans retenue. Si le besoin de lever le pied s'était fait sentir, je n'aurais pas pris le départ.»

Des soins énergiques ont calmé les douleurs. Un examen par résonance magnétique a confirmé la nature du mal. «J'ai subi une injection lundi après-midi à Berne dont le produit commence à faire pleinement effet aujourd'hui (réd: hier), puis j'ai enchaîné mardi avec une séance de condition physique et des étirements.» Martin Rufener, le patron de l'équipe masculine, lui a également réservé un traitement particulier. «Je le remercie d'avoir organisé mon déplacement en avion pour rallier Val Gardena. La position assise dans la voiture n'engendrait pas de douleurs. Le plus éprouvant était d'y monter et d'y descendre.» Le résultat de cette manche initiale l'incite-t-il à faire l'impasse sur la suivante aujourd'hui? «Non, je dois encore tester du matériel.»

Le dos endolori de Didier Cuche bénéficie chaque jour des soins de Thomas Tritschler. L'ostéopathe complète l'encadrement médical des Suisses depuis le début de saison, il a participé notamment à la tournée nord-américaine. «Il me traite matin et soir. Ces manipulations libèrent les tensions dans mon dos. Cette présence comble un besoin par rapport aux maux de dos qui nous touchent de plus en plus. Il y a trois ou quatre ans, Déf. (réd: Didier Défago) avait dû abandonner en cours de manche lors de notre stage en Amérique du Sud. Nous avions dû le porter à l'hôtel, il ne pouvait plus marcher. Tobias (réd: Grünenfelder) a subi le même problème cette année. C'est à mon tour maintenant.»

Les athlètes peuvent-ils travailler encore plus pour supporter des contraintes plus fortes? «Mon préparateur Florian Lorimier et moi nous creusons la tête pour aller plus loin chaque année, nous touchons gentiment à la limite supérieure du probable.» Son rayonnement dans l'aire d'arrivée glaciale de la Saslong, le mercure du thermomètre pointait à - 9 degrés mercredi, a réchauffé et rassuré les observateurs. /SFO

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