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Protection des animaux: les conditions d'élevage de porcs régressent en Suisse

Les élevages de porcs sont de moins en moins respectueux des animaux. C'est le constat de la Protection suisse des animaux. Les bêtes sont toujours plus nombreuses à ne jamais voir la lumière du jour.

03 oct. 2017, 17:14
Actuellement, seuls 50% des porcs élevés en Suisse bénéficient d'un espace extérieur.

L'élevage de porcs devient de moins en moins respectueux des animaux en Suisse. La PSA sonne l'alerte. Elle exige une meilleure indemnisation des surcoûts liés aux espaces extérieurs et une plus grande rémunération des paysans sur le franc versé par le consommateur.

Actuellement, seuls 50% des porcs élevés en Suisse bénéficient d'un espace extérieur. Ils étaient encore 58% en 2010, rappelle mardi la Protection suisse des animaux (PSA). Cette évolution négative est la conséquence directe de l'insuffisance des subventions accordées par la Confédération en faveur du bien-être de cet animal sensible et intelligent, dénonce l'organisation.

Marges trop élevées pour les distributeurs

Parce que les charges supplémentaires liées à une détention avec espaces extérieurs ne sont pas suffisamment indemnisées, de plus en plus de paysans investissent dans des halles conventionnelles lorsqu'il s'agit de construire de nouvelles installations. Pire, 500'000 porcs engraissés par du petit-lait inutilisé en laiterie vivent sur du béton dur et perforé, au-dessus de leurs excréments, sans jamais voir la lumière du jour.

Les porcs élevés dans des exploitations labellisées "Naturafarm" ou autre "Terra Suisse" vivent dans de meilleurs conditions, mais cette proportion diminue.

La stratégie des grands distributeurs, misant surtout sur la viande de porc à bas prix est l'une des principales raisons de cette régression. Tout comme leur tendance à s'octroyer des marges trop élevées sur le porc labellisé, dénonce la PSA.

Meilleure rémunération des agriculteurs

Pour inverser la tendance, la PSA demande que les agriculteurs obtiennent à l'avenir une plus grande part sur le franc versé par le consommateur et des prix plus élevés en contrepartie d'un élevage paysan conforme aux besoins de l'espèce.

Autre revendication de la PSA: la Confédération doit assumer judicieusement la promotion, prescrite par la Constitution, d'élevages en plein air et avec parcours respectueux des animaux. Selon l'organisation, seuls 15% des paiements directs sont investis dans le bien-être et la santé des animaux. Et d'appeler à la réduction de l'utilisation d'antibiotiques dans l'agriculture.

Quant au commerce de détail et à la gastronomie, ils sont invités à prendre leurs responsabilités notamment en élargissant l'offre de produits labellisés.

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