Le jugement, dont les motivations ne sont pas encore connues, a été communiqué jeudi par l'avocat du prévenu interrogé par l'ats. Le Ministère public, qui avait requis une peine de 32 mois d'emprisonnement pour contrainte sexuelle, peut encore déposer une déclaration d'appel, à l'instar du conseil du plaignant.
Dénégations
Les juges ont suivi les dénégations du quinquagénaire, qui a admis des fellations réciproques, mais a toujours nié toute contrainte ou acte de pénétration. Le plaignant, un Français de 32 ans condamné pour de multiples vols et qui ne s'est pas présenté au procès, accusait son codétenu de l'avoir attaché puis violé.
Dans son réquisitoire, le procureur, s'était dit "intimement convaincu" de la culpabilité de l'accusé. Il se fondait sur un "faisceau d'éléments" concordants et sur le récit "cohérent et vierge de toute contradiction" du plaignant.
Poignets attachés
Le plaignant a expliqué que l'accusé lui avait proposé de jouer à un jeu en lui promettant un gain de mille francs. Le défi consistait à se laisser attacher les poignets avec un lacet, puis à s'en libérer sans faire usage de sa bouche.
Après l'avoir entravé, son codétenu en aurait selon lui profité pour le déshabiller et le violer. L'homme a porté plainte trois jours plus tard. Selon son avocat, il a "changé du jour au lendemain" après les faits et paraissait "très atteint psychologiquement".
Absence de traces
Lors de l'examen médical qui a suivi, aucune lésion, trace de sperme ou d'ADN n'a été retrouvée sur le corps du plaignant. Le défenseur de son codétenu considère la thèse du viol comme "totalement invraisemblable ".