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PLR: rejet unanime de l'initiative de l'UDC pour les familles

Lors de son assemblée des délégués, qui se tenqit ce samedi à Genève, le PLR a donné ses mots d'ordre pour la votation du 24 novembre. Le parti libéral radical a notamment appelé a dire non à l'initiative UDC sur les familles.

12 oct. 2013, 16:35
Le président du PLR a rappelé l'importance de l'Europe dans un contexte de crise pour un pays exportateur comme la Suisse.

Réunis en assemblée samedi matin à Genève, quelque 190 délégués du PLR Suisse ont rejeté à l'unanimité l'initiative de l'UDC "Pour les familles". Egalement en votation le 24 novembre, la hausse du prix de la vignette autoroutière est davantage controversée au sein du parti.

"Cette hausse constitue une nouvelle taxe", a mis en garde le président du PLR Argovie Thierry Burkart. Et de dénoncer le fait que la route ne bénéficie pas de l'argent qu'elle prélève: seuls 2,6 milliards de francs provenant du fonds de 9,5 milliards vont effectivement à la route.

"La hausse de 60 francs de la vignette sera uniquement affectée à la route", lui a répondu le conseiller national Olivier Français. Deux fonds distincts seront créés, l'un pour la route et l'autre pour le rail. Son avis a été suivi par 110 voix, contre 58. La mesure doit entrer en vigueur en 2015. Elle est combattue par voie référendaire.

Dans la foulée, les délégués ont aussi accepté par 150 "oui", contre 8 "non", le plan de financement et d'aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FIAF), doté de 6,4 milliards de francs. Ce texte a été élaboré par les Chambres comme contre-projet direct à l'initiative populaire "Pour les transports publics". Il sera soumis au souverain le 9 février.

Aberration fiscale

Auparavant, les délégués ont rejeté par 164 voix, contre 8, l'initiative "Pour les familles" de l'UDC, en votation le 24 novembre. Selon la conseillère nationale Isabelle Moret, l'introduction de déductions fiscales pour les parents qui gardent leurs enfants eux-mêmes entraînerait une perte fiscale de 1,4 milliard de francs.

Pour la Vaudoise, ce texte est une aberration fiscale. "Il vous permet de déduire des frais que vous n'avez pas sur un revenu que vous ne gagnez pas, car vous restez à la maison", a-t-elle argumenté. Enfin, il reflète la volonté de l'UDC de pousser les femmes à quitter la sphère professionnelle pour rentrer au foyer.

De son côté, la vice-présidente de l'UDC Suisse Nadja Pieren a plaidé la coexistence de plusieurs modèles familiaux. Selon la conseillère nationale bernoise, l'initiative demande que tous les parents puissent bénéficier de la même déduction, alors que seuls ceux qui font garder leurs enfants par des tiers profitent actuellement d'un allègement fiscal.

Pas d'adhésion forcée

Le président du PLR Suisse Philipp Müller a profité de cette assemblée pour demander au Conseil fédéral d'entamer des discussions avec l'Union européenne (UE), principal partenaire économique de la Suisse. Un rejet des bilatérales entraînerait une adhésion forcée, a-t-il mis en garde. "C'est pourtant le programme du PS mais pas de ses électeurs", a-t-il souligné.

Un avis partagé par le conseiller fédéral Didier Burkhalter, qui a rappelé que la rénovation institutionnelle est un préalable à tout accord. Le Conseil fédéral ne veut aucune nouvelle institution mais un rôle nouveau pour la Cour de justice de l'UE, a-t-il expliqué. L'ordre institutionnel suisse doit ainsi être préservé et le droit de référendum, garanti.

Si l'avenir de la voie bilatérale dépend de cette négociation, il dépend aussi de la votation du 9 février sur la libre circulation des personnes, a relevé M. Burkhalter. La libre circulation est une chance pour la Suisse et un facteur de croissance, puisqu'elle a contribué à la création de 170'000 places de travail ces quatre dernières années, a-t-il souligné.

Soutien aux candidats genevois

Les délégués ont aussi parlé d'innovation, pierre angulaire d'une économie compétitive. A l'unanimité, ils ont adopté un papier de position qui exige douze mesures ciblées, notamment en matière de conditions cadres, de recherche, d'entrepreneuriat, de commercialisation et de financement.

Lors de cette assemblée, le PLR a apporté son soutien à ses candidats au Conseil d'Etat genevois, les magistrats Isabel Rochat, François Longchamp et Pierre Maudet. Ce dernier a relevé le rôle du PLR de faire comprendre que ses solutions sont responsables et solidaires. "Les partis populistes n'ont pas de solutions", a-t-il souligné.

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