Ariane Gigon
C’est l’une des lacunes détectées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport de 2014: la Suisse n’a pas encore de plan national d’action et de prévention du suicide. Etonnamment, à première vue, ce sont les CFF qui comblent, en partie, cette lacune, avec le lancement, hier à Zurich, d’une campagne nationale prévue pour durer trois ans. La démarche est saluée par les organisations dédiées à la prévention.
Longtemps, les CFF n’ont pas voulu parler de suicide hors des murs de l’entreprise. Comme d’autres, ils craignaient «l’effet Werther» – du nom du roman de Goethe (1774), qui avait déclenché une vague de suicides en Europe. Or, aujourd’hui, la compagnie se trouve être à l’avant-plan des mesures de prévention. «De nouvelles connaissances scientifiques ont provoqué un changement de stratégie», explique Kathrin Amacker, responsable de la communication des CFF. «Désormais, nous savons que parler d’une manière adéquate peut...