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Pascal Couchepin demandele refus de l'initiativepour une retraite flexible

29 sept. 2008, 16:00

(15h40) Pascal Couchepin tire à boulets rouges contre l'initiative populaire des syndicats «pour un âge de l'AVS flexible». «Ce texte cause plus de problèmes qu'il n'en résout», a déclaré le président de la Confédération. Il a ainsi lancé la campagne gouvernementale concernant la votation fédérale du 30 novembre.

Les arguments en sa défaveur sont «tellement clairs que je serais surpris qu'il y ait des "oui" dans l'urne», a-t-il plaisanté, avant de se reprendre. 

L'initiative veut permettre aux salariés touchant jusqu'à 120 000 francs par an de prendre une retraite dès 62 ans sans diminution des prestations. Les personnes gagnant davantage continueraient en revanche de subir une diminution de rente à vie.

Sachant que 98 % des femmes et 85 % des hommes touchent moins de 120 000 francs par an, ce texte «ne propose pas une flexibilisation mais une baisse généralisée de l'âge de la retraite», a critiqué Pascal Couchepin. D'ailleurs, aucun pays d'Europe ne prévoit des réformes de son régime dans ce sens.

Le texte des syndicats «n'est pas social», car il favorise avant tout les classes moyennes à supérieures, aux yeux du Valaisan. Une solution existe déjà aujourd'hui pour les personnes défavorisées qui prennent une retraite anticipée, puisqu'elles ont droit aux prestations complémentaires.

La mise en oeuvre de l'initiative coûterait en outre jusqu'à 1,5 milliard de francs, a estimé le ministre de l'intérieur. «L'AVS ne se porte pas mal, mais cela ne signifie pas pour autant qu'elle est à l'abri de problèmes à l'avenir».

Pour lui, l'initiative est entachée de «graves défauts» puisqu'elle «coûte cher, incite les gens à quitter le travail, ouvre la porte à des abus et est incontrôlable». Il ne s'agit pas de refuser toute flexibilisation de l'âge de la retraite, mais de l'intégrer dans une vision globale des assurances sociales. /ats

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