Philippe Boeglin
Deux morts par semaine. Le manque d’organes disponibles pour les greffes se traduit très concrètement. A la peine en comparaison européenne, la Suisse s’attelle à combler son retard: au plan d’action lancé en 2013 par le Conseil fédéral a succédé une révision de la loi sur la transplantation, votée en 2015 au parlement, et qui vise à améliorer l’information du public. Mais cela ne suffit apparemment pas.
De janvier à fin juin, le taux de donneurs a régressé à 11,7 personnes pour un million d’habitants, contre 17,4 l’an dernier et 14,4 en 2014. «Ce qui est frappant, c’est l’augmentation du taux de refus», relève Pierre-Yves Maillard, président du Conseil de la fondation Swisstransplant. «Souvent, l’entourage ne sait pas ce que la personne décédée désire faire avec ses organes.» Dans le doute, les proches préfèrent renoncer, «et cette attitude s’est accentuée en deux ou trois ans», constate...