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Nyon: le violeur de Gland se pose en victime au tribunal ce mardi

La cour criminelle de La Côte à Nyon juge ce mardi le pédophile de Gland devant une salle comble. Ce dernier se dresse en victime et nie avoir violé!

26 nov. 2013, 15:32
Le tribunal criminel de Nyon juge ce mardi le violeur de Gland.

Le procès du pédophile de Gland se tient en ce moment même au tribunal criminel de La Côte à Nyon devant une salle comble. Toute la presse romande est présente.

L'accusé, un sexagénaire suisse, se dresse en victime. A tel point que trois personnes, parties civiles, ont préféré quitter la salle, tant les propos et l'attitude du prévenu sont insupportables.

L'accusé a même affirmé qu'il n'avait pas violé ses victimes et que pour leur bien "la presse devait faire attention de ne pas se comporter comme un éléphant dans un magasin de porcelaine!"

Son avocat l'a remis à l'ordre, se rendant compte que le comportement de son client était "limite".

L'accusé s'était fait passer pour un technicien et avait demandé à la jeune fille de 11 ans de le conduire dans la buanderie de son immeuble à Gland avant d'abuser d'elle.

Il aurait agi pour se venger d'une membre de la famille de sa victime, qui avait été l'institutrice de sa fille.

L'enfant affirme avoir été violée sous la menace d'un couteau et menacée de mort. L'homme, qui aurait préparé son acte durant une année, se dit impuissant et ne reconnaît avoir commis que des attouchements.

A Genève aussi

A Genève, entre 2007 et 2010, cet ancien gestionnaire de fortune a également commis à au moins trois reprises des abus sur la fille de ses voisins, depuis qu'elle avait sept ans. A une reprise, il a même agi devant son propre fils.

C'est alors qu'il rôdait dans une piscine genevoise, tentant d'attirer des fillettes dans sa cabine, que l'homme a été repéré. L'audience se poursuivra jeudi, puis mardi et jeudi prochains.

Assumer sa pédophilie

Selon le pédophile, ses pulsions ont été provoquées par une dépendance aux sites pornographiques sur internet, qui a fait "tomber les barrières", a-t-il expliqué à l'audience. Sa chute aurait été causée par une "lente décomposition", suite à un mobbing, à un cancer, à une rupture et à l'isolement qui en a découlé.

L'homme a qualifié ses expériences d'abus de "frustrantes" et "décevantes" et a dit vouloir "rendre justice" à ses victimes. Affirmant qu'il a été "dégueulasse", il dit vouloir "assumer d'avoir été pédophile".

A l'audience, il a considéré que ses actes "méritent la peine de mort". Dans une lettre adressée aux juges deux mois avant l'audience, il a pourtant demandé à être relaxé, estimant avoir déjà "largement fait son temps en prison" et avoir été "injustement sanctionné" après 14 mois de détention préventive.

Déclarations ahurissantes

Il a qualifié l'une de ses victimes de "jolie". Plusieurs parents d'enfants abordés à la piscine, très choqués par ses déclarations, qualifiées d'"ahurissantes" par le président du tribunal, ont quitté la salle d'audience.

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