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Mystère autour de Micheline Calmy-Rey

Le porte-parole du Conseil fédéral refuse de dévoiler la teneur des échanges tenus hier au gouvernement suite aux propositions de la cheffe de la diplomatie. Mais les idées de la Genevoise semblent irriter Le Conseil fédéral semble avoir reçu fraîchement les propos tenus lundi par Micheline Calmy-Rey devant la Conférence des ambassadeurs suisses. Le vice-chancelier Oswald Sigg a indiqué qu'il en avait été question lors de la séance d'hier du gouvernement, mais qu'il préférait «ne pas en dire davantage» sur le contenu et la durée de la discussion sur ce sujet.

24 août 2006, 12:00
La forme, pas le fond

La cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avait envisagé, sous une forme encore interrogative, une future candidature de la Suisse au Conseil de sécurité des Nations-Unies, parmi les dix pays non permanents. Visiblement, elle n'en avait pas averti ses collègues, comme elle aurait dû le faire, selon eux, sur une question de cette importance.

Le porte-parole a toutefois précisé que le Conseil fédéral n'amorçait pas là un recul en matière de politique internationale. Dans son premier rapport sur l'activité de la Suisse à l'ONU, il avait lui-même suggéré qu'une telle postulation était envisageable à moyen terme. Elle ne pourrait pas intervenir, estime-t-on, avant une dizaine d'années. Mais la demande est forte.

Dans l'immédiat, la cheffe du DFAE proposait d'ajouter 15 millions aux 5 débloqués fin juillet pour l'aide humanitaire au Liban. Pour des raisons de coordination, le Conseil fédéral préfère attendre la fin de la Conférence des pays donateurs (dont la Suisse), réunie le 31 août à Stockholm. Une réunion consacrée, le lendemain, à la situation dans les Territoires occupés.

Aide humanitaire

Par ailleurs, l'envoi de soldats suisses au Sud-Liban a été exclu. Le DFAE et le Département de la défense proposaient d'ailleurs eux-mêmes d'y renoncer. Il ne s'agissait pas de participer à la Force internationale d'interposition de l'ONU, mais d'envoyer des troupes de génie en appui logistique. La situation a toutefois paru trop dangereuse pour des unités peu armées. Mais le Conseil fédéral étudie la possibilité d'envoyer une aide, sous forme de matériel logistique et technique. Une décision formelle n'interviendra de toute façon pas avant que la mission de la Force d'interposition soit précisée par le Conseil de sécurité. Une nouvelle résolution sera peut-être même nécessaire, la précédente ne formulant qu'un mandat flou.

Climat houleux

Le climat au Conseil fédéral est rendu houleux par les initiatives prises par Micheline Calmy-Rey. Au nom d'une diplomatie helvétique plus forte et d'une interprétation dynamique de la neutralité, elle s'engage souvent en prenant ses collègues de court.

Pour l'heure, les principaux partis politiques restent prudents - hormis l'UDC qui émet des critiques virulentes. / FNU

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