L'épreuve a été arrêtée à l'issue de la première manche, et le jury a validé les résultats, au grand dam des meilleurs sauteurs, dont certains ont crié au scandale. Aucun des 15 meilleurs de la dernière Coupe du monde, n'a pu entrer dans les 20 premiers.
Au fil des concurrents, la piste d'élan s'est dégradée par l'accumulation d'une neige collante, qui tombait de plus en plus fort, en plus d'un vent dans le dos très perturbateur. Dans ces conditions, la performance de Simon Ammann est particulièrement remarquable. Le Saint-Gallois, avec son dossard 51 (sur 67), ne s'est pas élancé à un moment particulièrement propice, contrairement aux 30 premiers.
Malgré tout, «Simi» a prouvé que les attentes de son entraîneur Berni Schödler, qui avait prédit son retour au premier plan, étaient tout à fait fondées. Le Saint-Galois s'est envolé à 136,5 m, pour un total de 145,7 points. Il signe ainsi son premier podium de Coupe du monde depuis le 14 mars 2004 à Holmenkollen (2e également). Un deuxième Saint-Gallois, à part Ammann, avait le sourire: 6e, Guido Landert (126,6 points) a obtenu son meilleur résultat en Coupe du monde.
Mais l'élite des sauteurs avait de quoi faire la grimace: le Polonais Adam Malysz a fini 34e, le Norvégien Lars Bystoel, 44e, alors que les deux grands dominateurs de la saison dernière, le Tchèque Jakub Janda et le Finlandais Janne Ahonen, échouaient dans les profondeurs (52e et 55e), tout comme le Schwytzois Andreas Küttel (41e). / si