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Leuenberger ne ferme pas la porte aux Romands

02 avr. 2007, 12:00

Moritz Leuenberger n'est pas opposé à un prêt des cantons pour financer la troisième voie entre Genève et Lausanne. Pour le conseiller fédéral, le débat sur l'amélioration de la ligne ferroviaire dans l'Arc lémanique est loin d'être clos. Depuis quelques jours, la troisième voie entre Genève et Lausanne occupe le devant de la scène. Ils sont nombreux à réclamer sa réalisation.

Le syndic de Lausanne, Daniel Brélaz, a ainsi proposé samedi que le canton de Vaud avance des fonds à la Confédération si Berne décidait de ne pas cette voie dans le cadre du deuxième volet de Rail 2000. Avec un prêt contre remboursement de 200 millions de francs, le canton se montrerait «innovant», a jugé l'écologiste lausannois.

L'idée mérite d'être examinée, a estimé Moritz Leuenberger dans le «Matin dimanche». Selon le chef du Département fédéral des transports, il reste cependant d'autres moyens pour améliorer l'offre ferroviaire dans la région, comme le recours aux trains à deux étages, l'aménagement des gares ou une quatrième voie entre Lausanne et Renens.

Le Conseil fédéral, qui va mettre prochainement son projet en consultation, veut s'en tenir à sa promesse de ne pas dépasser l'enveloppe budgétaire de 30,5 milliards pour les transports, a expliqué Moritz Leuenbeger. Mais «le Parlement reste libre de modifier les projets et de leur trouver un financement», a rappelé le Zurichois.

Le conseiller fédéral s'est défendu d'avoir trahi les Romands: «Contrairement à ce que l'on entend, la troisième voie entre Genève et Lausanne ne faisait pas partie du projet de base Rail 2000 voté par le peuple».

Selon lui, les sacrifices découlant des contraintes budgétaires sont supportées des deux côtés de la Sarine. A ceux qui critiquent l'explosion des coûts des Nouvelles lignes ferroviaires alpines (NLFA) aux dépens d'autres aménagements, il a répondu qu'elles comprennaient également le tunnel du Lötschberg, réalisé spécialement pour la Suisse romande.

Vendredi, la Conférence des transports de Suisse occidentale avait réaffirmé son soutien à une réalisation intégrale de la deuxième étape de Rail 2000. Elle avait estimé que la Suisse romande n'avait pas à subir les inconvénients liés aux surcoûts des NLFA. / ats

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