L'Union des villes suisses se réjouit que la Confédération participe enfin aux coûts du trafic dans les agglomérations. Elle souligne toutefois que le fonds d'infrastructure de 6 milliards de francs est très serré.
Sur cette somme, 2,5 milliards de francs sont déjà alloués à 23 projets, a déclaré hier Marcel Guignard, président de l'Union des villes suisses. Les 3,5 milliards restants font face à une demande d'investissements évalués à 20 milliards.
Marcel Guignard a souligné l'urgence des investissements dans les agglomérations: 85 à 90% des bouchons se forment aux abords ou à l'intérieur des villes. La Confédération s'est jusqu'à présent concentrée sur l'élargissement du réseau national. Un rattrapage s'avère donc nécessaire dans les agglomérations, juge l'Union des villes.
Le syndic de Lausanne Daniel Brélaz a estimé que le fonds d'infrastructure mériterait d'être augmenté dans son ensemble: «Il ne sert à rien de constituer un réseau exemplaire d'agglomérations si les liaisons entre ces dernières sont lamentables.» Et de citer l'exemple de la 3e voie CFF manquante entre Lausanne et Genève.
Pour l'heure, trente-trois programmes d'agglomération ont été recensés en Suisse. Ils doivent être soumis à la Confédération d'ici à fin 2007. La Confédération les évaluera en 2008 et pourrait ouvrir les cordons de sa bourse dès 2010. / ats