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Les verres de lunettes non remboursés dès 2011

Le Conseil fédéral met en vigueur au 1er janvier des mesures d'économie pour plus d'un milliard de francs en matière de santé. Elles concernent la taxe hospitalière, les moyens et appareils (dont les lunettes), certains traitements et prix de médicaments.

04 déc. 2010, 04:15

C'est par voie d'ordonnance (sans passer par le Parlement) que le Conseil fédéral a pris une série de décisions dans le domaine de la santé - la plupart dans un souci d'économies. La participation des assurés aux frais de séjour en hôpital passe de 10 à 15 francs par jour. Cette taxe «hôtelière», qui concerne essentiellement les repas, sera perçue auprès des adultes. Les enfants, jeunes en formation (jusqu'à 25 ans) et femmes enceintes ne la paieront pas. Economie: 115 millions.

L'ordonnance sur les moyens et appareils est modifiée de manière à supprimer le remboursement ou d'en abaisser le taux. Des économies sont réalisées sur le matériel pour les accidentés frappés d'incontinence ou sur des pansements hydro-actifs. Mais on ne remboursera plus rien sur les verres de lunettes et lentilles de contact (jusqu'ici: 180 francs par an au maximum jusqu'à 18 ans, tous les cinq ans ensuite). Même chose pour les plâtres et accessoires, en cas de fracture. Economie: 40 millions.

A l'inverse, la couverture d'autres prestations est améliorée. La vaccination des femmes contre le cancer du col de l'utérus (papillomavirus humain) sera remboursée entre 20 et 26 ans, mais jusqu'à fin 2012. Les gens souffrant d'obésité seront plus nombreux à obtenir un remboursement: il sera accordé dès un indice de masse corporelle de 35 (contre 40 aujourd'hui) pour un traitement chirurgical, si une cure médicale d'amaigrissement de deux ans a échoué auparavant.

Du côté des médicaments, la fin de la durée de protection des brevets touche de nouvelles séries d'originaux, au profit des produits génériques. Le potentiel d'économies ira de 400 à 800 millions par an d'ici à 2015. L'industrie pharmaceutique espère que cette opération de déclassement sera la dernière, pour que la planification puisse retrouver sa régularité. L'industrie des génériques, elle, estime qu'on aurait pu aller plus loin.

En annonçant ces décisions, Didier Burkhalter a rappelé les chantiers en cours. Outre la promotion des réseaux de soins et l'amélioration de la compensation des risques entre caisses, une révision de la loi sur les épidémies est programmée, ainsi qu'une base légale pour l'enregistrement des cas de cancer au plan national et pour l'établissement d'une carte à puce pour les patients qui le souhaitent (donnant un accès informatisé à leur bilan de santé). On parle déjà de cyber-santé. /FNU

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