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Les syndicats sont prêts à en découdre

28 janv. 2008, 12:00

La Société suisse des entrepreneurs (SSE) est sous pression: les syndicats Unia et Syna refusent de renégocier le compromis pour une convention nationale dans le secteur principal de la construction. Ils lanceront des grèves si les patrons ne changent pas d'avis.

Tant les 220 délégués du parlement des travailleurs de la construction d'Unia, rassemblés samedi à Berne, que le comité et le comité de construction de Syna à Zurich ont accepté le compromis élaboré en décembre avec la SSE sous la médiation de l'ancien haut fonctionnaire fédéral Jean-Luc Nordmann. Ils ont aussi exclu toute reprise des négociations, comme l'exige le patronat.

Jeudi dernier, les délégués de la Société suisse des entrepreneurs ont décidé à une large majorité de rejeter le compromis. Ils se sont en revanche déclarés prêts à entamer des négociations complémentaires en vue d'une convention nationale.

Le procès-verbal de la médiation précisait que «les résultats de la négociation ne peuvent être acceptés ou refusés que comme paquet global», a indiqué Syna. Pour le syndicat, la SSE n'a pas tenu ses promesses. La convention nationale doit entrer en vigueur au plus tard le 1er mars, a indiqué Unia. Dans le cas contraire, les grèves seront inévitables, argue le syndicat, dont les délégués ont déjà voté des mesures de lutte. Syna décidera pour sa part le 23 février des mesures à lancer.

La ministre de l'Economie Doris Leuthard a pour sa part déclaré vouloir «bien réfléchir» avant de décider si elle interviendra encore dans le conflit. La situation actuelle est un «désastre», a-t-elle déclaré dans la «Basler Zeitung». Reste que la décision de la SSE ne fait pas l'unanimité dans l'organisation elle-même. Implenia, le plus grand groupe de construction de Suisse, a pris ses distances avec la SSE en soutenant le compromis de décembre. / ats

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