Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les socialistes tirent les leçons du vote sur l'immigration du 9 février

Comme les Verts et le PLR, les délégués du Parti socialiste étaient réunis samedi en assemblée. A Malleray, dans le canton de Berne, ils sont notamment revenus sur le vote du 9 février contre une immigration de masse. Ils ne veulent pas renoncer à des relations stables avec l'Europe. La fiscalité des familles et le salaire minimum étaient aussi à l'ordre du jour.

29 mars 2014, 15:23
A Malleray, les délégués socialistes ont rappelé leur volonté de maintenir de bonnes relations avec l'Union européenne, malgré la cassure du 9 février.

Réunis en assemblée des délégués à Malleray (BE), les socialistes suisses ont tiré samedi la leçon de la votation fédérale du 9 février. Ils ont affirmé la nécessité de ne pas renoncer à l'institution de relations stables avec l'UE.

Le résultat de la votation du 9 février correspond à une victoire des forces conservatrices, a indiqué à ce sujet Christian Levrat, président du PS. Tout en soulignant le manque d'engagement de la Commission européenne au niveau social, il a réitéré l'importance pour la Suisse de nouer des relations stables avec l'Union européenne (UE).

A ce sujet, Christian Levrat a défendu la nécessité d'une consultation populaire sur l'abolition des accords de libre circulation. Par ailleurs, le PS combattra, au besoin par référendum, toute réglementation discriminatoire. Réintroduire le statut de saisonnier est inacceptable, a déclaré le président du PS.

Protection des salaires

Dans le cadre de la refonte des relations de la Suisse avec l'UE, le PS se battra également en faveur d'une meilleure protection des salaires. Les mesures d'accompagnement doivent être développées.

Dans cette perspective, le PS a déjà manifesté son appui à l'initiative sur l'institution d'un salaire minimum de 4000 francs. Présente à Malleray, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga est revenue elle aussi sur la votation fédérale du 9 février.

Le résultat va contraindre la Suisse à préciser la nature de ses relations avec l'UE, a ajouté Simonetta Sommaruga. Selon elle, la voie solitaire et l'isolement n'ont jamais fait partie de l'identité suisse.

Un peu tard

Le Conseil fédéral a conclu enfin à la nécessité d'étendre les mesures d'accompagnement apportées à la libre circulation des personnes. Selon la conseillère fédérale, les valeurs du PS à cet égard ne sont pas négociables.

Par ailleurs, l'assemblée des délégués du PS a adopté une résolution intitulée "Ensemble pour une Suisse sociale et ouverte dans une Europe sociale et prospère". La proposition a été acceptée à l'unanimité moins deux abstentions.

9 février

La plupart des intervenants ont invoqué le résultat de la votation du 9 février à l'appui de la résolution. Ils ont dénoncé le manque d'empressement du Conseil fédéral et des milieux économiques en regard des mesures d'accompagnement de la libre circulation des personnes.

La résolution exige l'introduction de réformes progressistes et écologistes dans les domaines du logement, de la fiscalité, de la formation et du travail. Le PS souhaite aussi que la jeunesse, la science et la recherche ne fassent pas les frais du manque d'anticipation d'une majorité de circonstance.

Redéfinition

Par ailleurs, les délégués ont approuvé à l'unanimité moins quatre abstentions une motion en faveur d'une redéfinition de la politique européenne du parti. Retouchée par le comité directeur, la proposition maintient le principe d'une adhésion de la Suisse à une Europe sociale.

En outre, par 124 voix sans opposition, les délégués ont recommandé d'approuver le 18 mai l'arrêté fédéral sur les soins médicaux de base. Par 121 voix contre 1, ils ont demandé de voter "non" à l'initiative populaire relative aux pédophiles. Par 135 voix sans opposition, ils ont recommandé aussi le "non" à l'acquisition de l'avion de combat suédois Gripen.

Initiative en vue

A la quasi-unanimité, les délégués ont soutenu la poursuite de la réflexion sur le lancement d'une initiative visant à décharger fiscalement les familles. Ils ont estimé à ce sujet que le débat devait être élargi à la question de la justice fiscale en général.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias