Santésuisse, l'association faîtière des assureurs maladie, observe une baisse des réserves des caisses-maladie. Ce phénomène est lié à la hausse des coûts de la santé et, dans une moindre mesure, à la crise financière. La hausse des coûts de la santé a un impact bien plus important sur l'état des réserves que la crise financière. Et cette augmentation est plus forte que celle des primes, a expliqué hier le porte-parole de Santésuisse, Felix Schneuwly.
Les assureurs vont donc puiser dans les réserves. Mais ces dernières ont perdu de la valeur avec la crise financière. Chez Helsana, on table ainsi sur un trou qui s'exprime en centaines de millions, dû aux pertes des capitaux placés.
L'ordonnance sur l'assurance maladie autorise les caisses à placer leur argent. Elle stipule toutefois qu'elles doivent «veiller à la sécurité financière, au maintien des liquidités et à une répartition équilibrée des comptes, compte tenu d'un rendement approprié».
Du côté de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), on discute en ce moment de l'introduction d'un plafond pour les investissements en actions, indique son porte-parole, Daniel Dauwalder. Ce dernier s'est toutefois refusé à fournir davantage de détails.
Impossible également pour lui d'indiquer quel sera l'impact de la baisse des réserves sur les primes 2010. En janvier et février, l'OFSP effectuera une enquête pour apprécier la situation. /ats