Le groupe se composait de dix Suisses et de deux guides français. «Les participants, membres d'un club de montagne et amis proches, se connaissaient de longue date et avaient déjà effectué de nombreuses courses de montagne, y compris avec ces deux guides», écrivent-ils, citant notamment l'ascension du Mont-Blanc et la Patrouille des glaciers.
«Ampleur exceptionnelle»
Cette équipe effectuait une randonnée à skis dans le nord de la Norvège. Lundi, au troisième jour de l'expédition, elle a effectué l'ascension du Sorbmegaisa. Alors qu'ils redescendaient, une avalanche «d'une ampleur exceptionnelle» s'est déclenchée. L'un des guides et cinq skieurs ont été emportés par la coulée.
«Immédiatement après, le deuxième guide a alerté les secours et reconduit le reste du groupe en sécurité sur la crête de la montagne. Le groupe restant a alors rejoint le bas de l'avalanche par un itinéraire parallèle, afin d'éviter un risque de sur- avalanche», poursuit le communiqué.
Le guide, l'un des skieurs et un autre groupe de randonneurs ont alors entamé des recherches, alors que les secours commençaient à arriver sur place. Cinq des personnes emportées sont décédées. La sixième est grièvement blessée, mais ses jours ne sont pas en danger.
Critiques
Plusieurs voix s'étaient élevées en Norvège contre le danger pris par l'expédition. Selon la presse locale, la pente sur laquelle se trouvaient les skieurs atteignait jusqu'à 42 degrés alors que le risque d'avalanche était de trois sur une échelle de cinq. Un niveau qui, selon les professionnels, devrait limiter les excursions sur des pentes guère plus abruptes que 30 degrés.
Ces critiques ont surpris les rescapés. «Ni nous ni nos guides n'avions eu connaissance» de ce «risque» d'avalanche, ont-ils précisé à l'ats. «En fait, contrairement à nos Alpes, il n'y a pas de bulletin d'avalanche publié en Norvège. Le degré 3 a été estimé à posteriori au vu de l'avalanche, en constatant que le passage de skieurs avait suffi à déclencher une plaque».
En outre, les victimes ne skiaient pas sur la pente à 40-45 degrés mentionnés par les médias, mais dans un secteur moins raide, «ne dépassant pas 30 degrés», ajoutent-ils.
«Pour le respect et la paix des familles et amis en deuil, nous ne souhaitons plus communiquer sur cette tragédie», concluent-ils.