L'ultimatum des rebelles du groupe Abou Sayyaf a expiré hier sans que les menaces de décapitation d'un des trois otages aient été mises à exécution, selon les informations disponibles. Le CICR a exprimé son espoir que le pire ne soit pas arrivé.
«Nous savons qu'aucun des otages n'a été décapité», a déclaré le gouverneur de la province de Sulu, Abdusakur Tan. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n'avait de son côté pas de nouvelles informations sur la situation sur le terrain et le sort de ses trois collaborateurs pris en otages depuis le 15 janvier, a indiqué à Genève une porte-parole du CICR, Dorothea Krimitsas. «La situation est très délicate. Nous sommes très inquiets», a-t-elle affirmé. L'organisation a pris note de la décision de l'armée d'instaurer l'état d'urgence sur l'île de Jolo où la Philippine Mary Jean Lacaba, le Suisse Andreas Notter et l'Italien Eugenio Vagni ont été enlevés le 15 janvier.
«Nous sommes en contact régulier avec les autorités philipines au plus haut niveau. Nous espérons que le pire n'est pas arrivé», a déclaré la porte-parole. «Nous renouvelons notre appel aux autorités philippines de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour sauver les otages, tout en évitant toute action qui mette leur vie en péril», a affirmé Dorothea Krimitsas. En même temps, le CICR réitère son appel aux ravisseurs du groupe Abou Sayyaf pour qu'ils libèrent les trois otages sans conditions. Les ravisseurs avaient fixé un ultimatum à hier 14h locales (8h suisses) pour obtenir le retrait de l'armée de l'île de Jolo, en l'absence duquel ils menaçaient de décapiter un des trois otages. Le gouvernement avait accepté un retrait partiel mais avait refusé un départ complet qui, selon lui, placerait la population locale à la merci des rebelles. /ats