De plus en plus de jeunes avec des problèmes personnels graves cherchent de l'aide auprès du numéro d'urgence 147 de Pro Juventute. Souvent, ils ne peuvent pas compter sur le soutien de leur entourage ou n'osent pas se confier.
"En 2014, en moyenne deux jeunes avec des tendances suicidaires se sont adressés chaque jour à Pro Juventute", indique mercredi l'association. A 56 reprises, ces appels ont engendré des interventions de crise, avec recours à la police, à une ambulance ou aux services psychiatriques. Cela était arrivé 7 fois en 2007.
Dépression et angoisse
"Depuis peu je souffre de dépression et j'ai des angoisses. C'est devenu tellement affreux que je voudrais me faire aider par des professionnels. Mais je ne peux pas. Ma famille ne sait rien. Devant eux, je fais comme si tout allait bien. J'ai peur de leur réaction et je ne sais pas comment je dois leur en parler", raconte une adolescente de 17 ans qui s'est confiée à Pro Juventute.
Les jeunes appellent de plus en plus pour partager des problèmes personnels graves. En 2014, l'association a enregistré une augmentation des demandes sur le thème de la peur (+10,6%), de l'autodestruction ou de la scarification (+5,6%), des maladies psychiques (+24%), de l'humeur dépressive (+11,8%) ou des idées suicidaires (+10,5%).
Parler directement
Les enfants et les jeunes disposent aujourd'hui de nombreux canaux - au premier rang internet - pour s'informer sur l'amour et la sexualité. "Par contre, les problèmes personnels sont souvent très spécifiques et individuels et on recherche une personne à qui on puisse parler directement", explique Pro Juventute.
En raison de l'accroissement de la complexité et de la gravité des sujets exposés, les entretiens de conseil ont été plus intensifs et plus longs en 2014. La durée moyenne de consultation a augmenté de 20% par rapport à 2013.