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Les grandes villes plébiscitent les zones écologiques

27 nov. 2010, 12:32

Les grandes villes sont favorables à la création de zones dans lesquelles les véhicules très polluants seraient interdits. Pour les petites localités, une telle mesure serait trop compliquée à faire appliquer. Les automobilistes et les partis bourgeois la rejettent, contrairement à la gauche et aux milieux environnementaux.

Les grandes villes estiment que les zones environnementales inciteront les automobilistes à acheter des voitures non polluantes. Cela aura des effets positifs sur la qualité de l'air, écrit l'Union des villes suisses dans sa réponse à l'Office fédéral des routes (Ofrou), qui a mis le projet en consultation.

L'Union des villes suisses souligne toutefois que dans plusieurs agglomérations, les zones concernées s'étendent sur plusieurs cantons. La base de planification devrait donc être intercantonale. Les petites villes s'opposent à la modification de la loi. Elles estiment la charge de travail supplémentaire et les efforts déployés disproportionnés par rapport aux effets d'une telle mesure sur la qualité de l'air.

Genève accueille «favorablement dans les grandes lignes» cette législation fédérale. Le canton relève toutefois le travail supplémentaire pour l'administration, sans fournir plus de détail. Le Tessin salue lui aussi le projet. Une étude de faisabilité ciblée sur les villes de Lugano et de Chiasso montre que cette mesure est efficace.

Le Jura est «en principe favorable» à une telle mesure. D'autres cantons romands n'ont pas encore transmis leur réponse à la Confédération ou n'étaient pas joignables hier. Outre-Sarine, les avis sont partagés. Les cantons de Berne, Bâle-Ville ou les Grisons saluent la mesure. Zurich, Argovie et plusieurs petits cantons s'y opposent. Ils soulignent souvent que les charges administratives seraient trop lourdes et que les voitures sont toujours plus respectueuses de l'environnement.

Des arguments partagés par les partis bourgeois et la fédération routière suisse, qui réunit 30 associations de la branche automobile et routière. Tous questionnent l'utilité d'une telle mesure pour l'environnement et dénoncent des charges administratives disproportionnées.

A gauche, les Verts, le parti socialiste et l'Association transports et environnement soutiennent le projet. Ces zones permettraient d'influencer des facteurs de pollution de l'air et limiter le bruit.

La réglementation repose sur un système de vignettes qui répartit les voitures en catégories selon leurs émissions polluantes. Les véhicules émettant des quantités de polluants atmosphériques excessives pourront être exclus de certaines zones. Ceux à faible taux d'émission y seront admis. /ats-afp

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