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Les fonds gérés par Raiffeisen dépassent les 100 milliards

Les banques Raiffeisen, numéro trois de la branche en Suisse, ont vu affluer l'an passé les clients déçus de l'UBS et du Credit Suisse. La coopérative a également dévoilé hier le nouveau modèle d'indemnisation de ses dirigeants, après avoir fait l'objet d'une polémique sur le sujet.

06 mars 2009, 10:46

Les 367 établissements Raiffeisen ont gagné 158 000 clients, dont les effectifs dépassent désormais les 3,2 millions. Les fonds gérés ont progressé de 10,6% à 104,1 milliards de francs, franchissant pour la première fois la barre symbolique des 100 milliards. L'afflux d'argent frais a atteint 11,6 milliards dans les opérations grand public (+7,5 milliards en 2007).

Les régions de Zurich et de l'Arc lémanique ont connu la plus forte croissance, avec des hausses de plus de 20%, a précisé son patron Pierin Vincenz, en présentant les résultats annuels de la coopérative à Zurich. Les actifs sous gestion ont même bondi de plus de moitié dans certaines banques.

Le groupe s'est notamment renforcé dans son cœur de métier, les prêts hypothécaires.

La coopérative a ainsi élargi sa part sur ce marché âprement disputé d'un demi-point de pourcentage à 14,7%. Même si le bénéfice net recule d'un cinquième à 564,4 millions de francs, les dirigeants de Raiffeisen jugent ce résultat solide. Le repli s'explique par plusieurs facteurs.

D'abord, par un recul du bénéfice brut de 8,4% à 883 millions de francs, en raison de la chute des marchés financiers, qui a pesé sur les opérations de commissions et de services (-5,6% à 230 millions). Ensuite, par des correctifs de valeur en lien avec la banque Vontobel et l'assureur Helvetia à hauteur de 71,3 millions de francs.

Enfin, les charges se sont fortement accrues. L'expansion des banques Raiffeisen a engendré la création de 450 postes à 9133 emplois, faisant parallèlement bondir les charges salariales. Le renouvellement informatique, la modernisation des locaux et l'extension du réseau a également coûté cher.

Raiffeisen se veut optimiste cette année, qui a bien débuté avec un afflux continu d'argent frais. Après avoir ouvert 15 succursales l'an passé, le groupe compte en ouvrir 6 cette année, tout en estimant le potentiel à «40 nouvelles antennes», selon Pierin Vincenz.

Par ailleurs, le président du conseil d'administration Franz Marty a présenté le nouveau modèle de rémunération applicable aux membres du conseil d'administration et de la direction. La coopérative - que rien n'oblige légalement à divulguer de telles informations - s'est fait rattraper à la fin de l'an passé par la polémique sur la rémunération des cadres.

La presse dominicale alémanique a fustigé le train de vie luxueux de ses dirigeants, peu en phase avec l'image de sérieux et de prudence que le groupe a toujours voulu véhiculer. Elle a notamment estimé entre 2 et 3 millions de francs le salaire de Pierin Vincenz et critiqué son usage fréquent de l'hélicoptère pour ses déplacements.

Désormais, les administrateurs percevront entre 55 000 et 260 000 francs maximum par an et n'ont droit à aucun bonus. Quant au président de la direction (le mieux payé), sa rémunération ne pourra pas dépasser les 2 millions de francs, y compris les honoraires d'administrateur liés à l'activité professionnelle.

Pour tous les membres de la direction, la part variable ne pourra pas représenter plus des deux cinquièmes de la rémunération, soit 800 000 francs au maximum. La part fixe est comprise entre 300 000 francs et 1,2 million. /ats

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