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Les fichiers saisis étaient bien pédophiles

20 mars 2008, 12:00

Rebondissement dans l'affaire des fichiers informatiques saisis à la Radio suisse romande (RSR): certaines des photos analysées mettaient bel et bien en scène des jeunes filles mineures, a communiqué hier soir le juge d'instruction en charge de l'enquête. Parmi le lot de 250 à 300 photos pornographiques, treize concernent des jeunes filles dans «des poses érotiques» et dont «l'âge apparent» se situe entre 12 et 14 ans, indique le juge d'instruction cantonal. «L'obtention par voie électronique (...) et la possession volontaire de telles photos sont punissables», poursuit-il.

Le collaborateur de la RSR visé conteste avoir réalisé que le contenu de certaines des photos qu'il enregistrait sur son ordinateur personnel était illicite, selon le juge. L'employé nie aussi avoir transféré les photos volontairement, via son assistant informatique personnel (Palm), sur son poste de travail à la RSR. Une version que la police de sûreté a été chargée de vérifier.

L'affaire fait des vagues à la RSR depuis fin février. L'employé qui a dénoncé l'affaire, un informaticien, a été licencié. Son avocat et le Syndicat des mass média (SSM) demandent sa réintégration. Le collaborateur accusé d'avoir téléchargé des documents à caractère pédophile a conservé son poste. «Le communiqué du juge confirme la version de mon client en déclarant le caractère pédophile et pornographique des photos saisies», a réagi Jean-Michel Dolivo, avocat de l'informaticien qui a dénoncé les faits. «C'est le minimum que la direction de la Radio suisse romande puisse faire», a-t-il souligné. «Mon client a trouvé un fichier à la RSR contenant ces photos. Elles n'y sont pas arrivées toutes seules», a-t-il relevé, étonné des contestations de la personne accusée. La question qui subsiste est de savoir pourquoi la RSR, mise au courant des faits par l'informaticien, n'a pas dénoncé pénalement le détenteur des photos, le caractère pédophile de certaines d'entre elles étant avéré. Selon le code pénal, des jeunes filles entre 12 et 14 ans sont bel et bien des mineurs, a rappelé l'homme de loi.

Du côté de la RSR, son directeur Gérard Tschopp s'est refusé hier soir à tout commentaire. Il s'est borné à déclarer qu'il analyserait immédiatement le communiqué du juge. La presse a été convoquée aujourd'hui à 13h pour entendre la direction. Aujourd'hui toujours, le SSM doit donner le résultat d'un vote de confiance du personnel envers la direction de la RSR. / ats

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