Les écarts des réfugiés passés au crible par l'Office des migrations

Rentrées tardives, cigarettes dans les chambres, mais aussi violence, vols ou menaces, les requérants d'asile hébergés en Suisse ont commis en tout 6'600 infractions au règlement en 2013. Les cas les plus graves sont commis par une poignée de personnes.

23 févr. 2014, 14:44
Sur les 6'600 infractions au règlement, la plupart concerne des bagatelles. Seuls 240 cas sont plus graves et ont été commis par une petite poignée de requérants.

Les requérants d'asile ont enfreint 6600 fois le règlement des cinq centres d'enregistrement l'an dernier. Il s'agit la plupart du temps de babioles.

La plupart des écarts ne sont pas graves, a dit Lea Wertheimer, porte-parole de l'Office fédéral des migrations (ODM) confirmant une information publiée dans "Schweiz am Sonntag". Cela concerne le plus souvent des rentrées trop tardives ou des cigarettes fumées dans une chambre.

Dans les centres d'enregistrement, les requérants doivent suivre les règles comme ne pas consommer d'alcool sur place ou aider à l'entretien de leurs chambres et des locaux. Depuis l'an dernier, l'ODM recense tous les écarts au règlement, du plus banal au plus grave.

Près de 4500 requérants ont commis ces quelque 6600 cas relevés, soit une vingtaine de cas par jour. En plus des cas bagatelles, 75 actes de violence et 111 menaces contre d'autres requérants ont été notés.

Quelque 240 délits plus graves

Encore plus grave, quelque 240 délits concernent des vols avant tout, des actes avec violence et quelques cas de possession de drogue, selon la porte-parole de l'ODM. Ces actes les plus graves ont été commis par une poignée de personnes.

Les requérants récalcitrants seront envoyés à l'avenir dans un centre spécialement conçu pour eux. Pour l'heure, l'ODM est en contact avec les cantons et les autorités locales pour trouver des solutions en cas de problème.

Actuellement, la Confédération dispose de peu de moyens de punition. Elle peut simplement interdire une sortie du centre, priver une personne récalcitrante d'argent de poche ou l'envoyer dans un autre centre. Quelque 9240 mesures de ce genre ont été prises l'an dernier, la plus fréquente était une interdiction de sortie du centre.