Les deux loups signalés en Valais peuvent être abattus. Le conseiller d'Etat Jacques Melly a autorisé hier le tir des bêtes du Val d'Illiez et du Val des Dix. Les gardes-chasses ont soixante jours pour abattre les deux prédateurs.
Dans le Chablais valaisan et en Valais central, des dizaines de moutons ont été dévorés ces dernières semaines. L'attaque le week-end dernier sur l'alpage d'Allèves dans le Val des Dix a fait à elle seule 15 victimes alors même que le troupeau était protégé par un âne et des chiens. Les deux autorisations de tir valaisannes s'ajoutent à celle délivrée lundi par les autorités lucernoises.
«Notre pays est champion d'Europe en matière d'abattage du loup», puisque trois spécimens sur les sept officiellement recensés sur le territoire ont été condamnés à mort, a dénoncé hier un responsable du WWF, Kurt Eichenberger.
Le WWF et Pro Natura réclament un changement du Concept loup, qualifié de farce. La loi censée protéger l'animal se retourne en fait contre lui en légitimant son tir, accuse Pro Natura.
Il ne faut plus que la Confédération dédommage les propriétaires de moutons non protégés, victimes du loup, demande le WWF. Et «les contributions d'estivage doivent être mieux réparties, les troupeaux sans protection ne doivent être autorisés qu'à certaines conditions et les alpages mieux contrôlés».
Depuis 2000, dix autorisations de tir ont été délivrées contre des loups en Suisse: huit en Valais, une aux Grisons et une dans le canton de Lucerne. Cinq prédateurs ont pu être abattus, dont quatre en Valais. /ats