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Les autorités pourront réduire la population des cygnes

Le nombre de cygnes tuberculés, animal protégé, pourra être réduit, a décidé mardi le Conseil des Etats. Ne seront abattus que les cygnes qui deviendraient dangereux pour les promeneurs, les cyclistes et les enfants.

14 juin 2016, 11:40
Ne seront abattus que les cygnes qui deviendraient dangereux pour les promeneurs, les cyclistes et les enfants.

Les autorités pourront réguler plus facilement la population de cygnes tuberculés. Par 23 voix contre 14, le Conseil des Etats a chargé mardi le Conseil fédéral de prendre des mesures en ce sens. La chasse de ces grands oiseaux blancs restera interdite.

Tout comme le National, la Chambre des cantons est d'accord de simplifier les règles de régulation. La Suisse compte 5000 à 6000 cygnes tuberculés, un animal non indigène protégé.

Actuellement, toute intervention est soumise à l'approbation de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), doit faire l'objet d'une décision cantonale et est soumise au droit de recours des associations.

La motion veut permettre aux cantons autorisés par l'OFEV à réguler le cygne blanc de manière proactive, à l'instar de ce qui se fait pour les bouquetins. A l'origine le Conseil des Etats aurait voulu autoriser la chasse, mais le National trouvait que cela allait trop loin.

Ne seront abattus que les cygnes qui deviendraient dangereux pour les promeneurs, les cyclistes et les enfants. Mais la conseillère fédérale Doris Leuthard a admis que cette mesure ne devrait être utilisée qu'en dernier recours. Pour Werner Luginbühl (PBD/BE), les cantons qui connaissent des surpopulations problématiques de cygnes dans les zones de loisirs doivent agir en amont, par exemple en éliminant les oeufs.

Pas un problème en Suisse

Seul l'indépendant schaffhousois Thomas Minder s'est opposé à cet assouplissement de la protection de l'animal. "Il n'y a pas de problème de cygnes en Suisse et donc pas de nécessité de légiférer à l'échelle nationale", a-t-il martelé. Pour lui, les cantons ont déjà les moyens d'agir.

Pour la conseillère fédérale Doris Leuthard, il est effectivement problématique de voir les animaux seulement sous l'angle de dommages qu'ils causent. Qu'on parle du loup, du lynx, de l'ours, du castor ou du cygne, nous devons nous demander comment vivre avec ces animaux. Mais pour elle, la solution trouvée mardi est praticable. Le Conseil fédéral doit maintenant adapter la loi sur la chasse.

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