Le Tessin veut y croire. La Suisse peut appliquer l’initiative contre l’immigration de masse, largement soutenue par le canton italophone en 2014, tout en respectant l’accord sur la libre circulation des personnes, estime-t-il. Le gouvernement tessinois a esquissé, hier, à Berne, sa «solution» pour sortir le pays de l’impasse.
«Alors que le Conseil fédéral a présenté, vendredi, une clause de sauvegarde unilatérale, nous proposons une solution consensuelle», s’est enthousiasmé Christian Vitta. Le ministre de l’Economie et des Finances du canton est convaincu que ce modèle permettra de «faciliter les négociations avec l’Union européenne».
La recette tessinoise? Une clause de sauvegarde qui suit une approche ascendante («bottom-up»), c’est-à-dire qui privilégie d’abord des mesures locales, ciblées à des branches économiques. Puis régionales, si plusieurs branches sont concernées. Et enfin nationales, si plusieurs régions sont touchées. A chaque échelon, des mesures «internes» – qui ne contreviennent pas au principe de la libre circulation...