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Le Sud-Liban pilonné

Les raids aériens, les bombardements et les tirs de missiles israéliens se sont poursuivis hier sans discontinuer sur le sud du Liban, tuant au moins une quinzaine de personnes. Près de 30.000 réfugiés toujours bloqués L'armée israélienne a poursuivi hier ses bombardements sur le Liban, tuant une dizaine de personnes. Les accrochages entre soldats israéliens et Hezbollah ont pris de l'intensité au Liban sud alors que Tony Blair évoquait la crise à Washington avec George Bush.

29 juil. 2006, 12:00

Les bombardements israéliens ont continué notamment sur le village de Yaroun qui a été pilonné. Les villages voisins ont également été visés. Les frappes ont commencé avant l'aube. Plus de 300 bombes et missiles ont touché des villages près de Tyr, la ville portuaire à 83 km au sud de Beyrouth, aux avant-postes d'une bataille engagée le 12 juillet après la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah.

Les forces israéliennes ont également visé le village d'Aitaroun, voisin de Bint Jbeil, sur lequel quelque 150 projectiles se sont abattus.

Près de dix personnes, dont un Jordanien, ont été tuées et douze blessés dans les raids israéliens, au dix-septième jour de l'offensive israélienne. Les Nations unies ont décidé vendredi d'évacuer certaines positions de leurs observateurs au Liban sud. Quatre personnes ont notamment trouvé la mort dans le pilonnage de la plaine de la Bekaa, visée par près de 70 raids aériens, a indiqué la sécurité libanaise.

Un obus de l'artillerie israélienne a par ailleurs atterri près d'un convoi humanitaire au Sud-Liban, blessant au moins trois civils selon des témoins.

Les bombardements israéliens ont par ailleurs provoqué une grande marée noire qui a souillé de tonnes de pétrole les plages de Beyrouth. Au total, 426 personnes, dont 355 civils et 29 militaires et gendarmes libanais ont été tuées depuis le déclenchement le 12 juillet de l'offensive israélienne contre le Liban après la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah. Le Hezbollah a annoncé la mort de 32 de ses militants et son allié chiite Amal celle de six de ses combattants depuis le 12 juillet. Au moins 65 civils, dont un grand nombre d'enfants, sont toujours ensevelis sous les décombres de leurs maisons pilonnées depuis onze jours dans la région de Tyr, a indiqué un responsable des opérations de secours.

«Feu vert» contesté

L'armée israélienne a aussi ordonné aux habitants de villages proches de Bint Jbeil, comme Ain Ebel, de les abandonner.

De nombreux villages du sud sont totalement coupés du reste du monde, et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pu atteindre pour la première fois jeudi la localité de Rmeich, où 30.000 réfugiés sont bloqués. Une nouvelle mission est prévue en direction de Yaroun, conduite par la Croix-Rouge libanaise.

En Israël, une soixantaine de roquettes se sont abattues sur le nord du territoire, selon la police, faisant six blessés. Le Hezbollah a annoncé avoir tiré une salve de missiles contre la ville israélienne d'Afoula, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière libanaise.

Le ministre israélien de la Justice Haïm Ramon a estimé que la conférence de Rome et le refus de Washington d'exiger un cessez-le-feu immédiat avaient donné à l'Etat hébreu le feu vert pour poursuivre ses opérations militaires. Le porte-parole du département d'Etat américain Adam Ereli a toutefois déclaré hier que cette assertion était «scandaleuse». / ats-afp-reuters

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