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Le rêve québécois

Le Québec est loin, très loin. Pour les hockeyeurs suisses, le point de départ pour atteindre la Belle Province, où se dérouleront les prochains Mondiaux, se situe à Lucerne. L'équipe de Suisse y rencontre le Danemark ce soir (19h45), avec trois Neuchâtelois. «Tout le monde rêve d'aller au Québec.» Sandy Jeannin (182 sélections, 31 ans), routinier de l'équipe de Suisse, plante le décor: «Les prochains Mondiaux seront uniques. Tous ceux qui ont participé au tournoi Pee-Wee, en étant jeunes, en conservent de très bons souvenirs. Ces championnats du monde seront une grande fête et chacun veut en être.»

06 nov. 2007, 12:00

Parmi les premiers sélectionnés, on retrouve les trois Neuchâtelois Sandy Jeannin (Lugano), Thomas Déruns (GE Servette) et Félicien Du Bois (Ambri-Piotta). Kevin Romy (Lugano) devrait faire partie du prochain casting.

Sur le chemin du Schluefweg, où les internationaux se sont retrouvés hier et où il évoluera la saison prochaine, Félicien Du Bois (31 sélections, 24 ans) admet que cette parenthèse internationale est la bienvenue. «ça va me faire du bien de changer d'air», confie le défenseur ponlier de la Valascia. «Je m'attendais un peu à ce que la saison soit difficile. Maintenant, je vais me concentrer sur mes matches avec l'équipe de Suisse pour repartir du bon patin. Je me retrouve au point où j'en étais avant ma commotion qui m'avait privé des Mondiaux de Moscou ce printemps. Je vais essayer de marquer des points en vue du futur. Le but est de disputer une fois autre chose que des matches amicaux. Cela dit, je ne pense pas que tout va se jouer sur le match contre le Danemark et la Deutschland-Cup. L'ensemble de la saison décidera.»

Autre Tessinois d'adoption, Sandy Jeannin n'était non plus pas mécontent de franchir le Gothard hier. «C'est un peu à double tranchant», relativise-t-il du haut de ses 708 matches en ligue nationale. «Je me réjouis de sortir de ce contexte, mais pas de laisser les copains dans cette situation. Enfin, ce n'est pas encore alarmant. Il faudra juste réagir.» L'arrivée d'Anson Carter va certainement redynamiser la phalange de la Resega. Mais on n'en est pas encore là. Dans l'immédiat, l'équipe nationale occupe l'esprit du Fleurisan. «J'ai eu un peu de la peine à me remettre d'un coup de canne reçu sur le nez à mi-octobre, qui avait provoqué un déplacement de trois vertèbres cervicales», explique-t-il. «Je suis de nouveau à 100% et je vais essayer de profiter au maximum de ces matches avec l'équipe de Suisse. Cette saison le cadre s'est élargi et la concurrence sera plus grande. C'est positif pour le hockey suisse. Pour moi, cela ne va pas tout chambouler. Je vais continuer de jouer ma carte à fond pour l'équipe.»

Pour Thomas Déruns (18e sélection, 25 ans), cette convocation intervient dans un contexte totalement différent. «Nous avons réussi un super début de saison avec GE Servette et je pense que nous pouvons réaliser quelque chose de grand», prévient le Chaux-de-Fonnier des Vernets. «Mon objectif en équipe nationale est de retrouver la place qui était la mienne avant ma blessure de la saison passée. Ma seule chance est de miser sur mon style de jeu très physique.» Et ce puissant attaquant (188 cm, 89 kg) a des arguments à faire valoir et ils pèsent lourd aux yeux de Ralph Krueger.

On le voit, chacun dans son style, les Neuchâtelois veulent croire au rêve québécois. Mais le prix à payer pour affronter la France le 7 mai au Colisée de Québec s'annonce élevé. / JCE

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