Même chose pour les rentes du 2e pilier, dont la discussion a été repoussée. Normal: les solutions du camp libéral consistent à abaisser rapidement le taux de conversion, ce qui réduit les rentes de 10%. Les réformes fiscales? Hans-Rudolf Merz a attendu le 10 octobre pour publier une étude d'avril 2006, parce qu'elle montre les effets antisociaux de ses projets. Les socialistes citent encore les coupes de 5 milliards prévues dans les dépenses. S'il fallait, par hypothèse, appliquer un tel programme à l'AVS, cela signifierait monter l'âge de la retraite à 70 ans ou réduire les rentes mensuelles de 250 francs, affirme Pierre-Yves Maillard. Il note aussi que les tendances du marché annoncent une hausse moyenne de 2,5% des loyers.
Enfin, le PS soupçonne le patronat alémanique de la construction d'être aujourd'hui noyauté par l'UDC. Il s'explique mal, sinon, la dénonciation de la convention collective dans cette branche qui ne peut se passer de main-d'?uvre étrangère: il n'y a que l'UDC pour braquer les syndicats au risque de saborder la libre circulation lors des prochains scrutins. Le PS regrette que ces sujets n'aient pas figuré au centre de la campagne, car ils reviendront devant le Parlement sitôt après le 21 octobre, note Pierre-Yves Maillard. «C'est le bon moment pour signaler les véritables enjeux de la campagne», ajoute-t-il. En perte de vitesse dans les sondages (de 23,3% aux élections de 2003 à 21,7% aujourd'hui), le PS va tenter le forcing sur ces thèmes durant les dix derniers jours de campagne. / FNU