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Le PS prêt à offrir un siège libéral-radical à l'UDC

A dix jours de l'élection du Conseil fédéral, le PS annonce son soutien à Eveline Widmer-Schlumpf (PBD). «Les présidences du parti et du groupe parlementaire se prononcent unanimement pour sa réélection», a dit Ursula Wyss, la cheffe du groupe, à la «NZZ am Sonntag».

04 déc. 2011, 09:38
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Le président du parti, Christian Levrat, affirme pour sa part, dans des entretiens avec plusieurs journaux, que la direction du parti va proposer mardi au groupe parlementaire de réélire Mme Widmer-Schlumpf. Le Fribourgeois n'exclut par ailleurs pas l'élection d'un deuxième UDC, au détriment du PLR.

Le PS soutient Mme Widmer-Schlumpf pour plusieurs raisons, explique Christian Levrat dans «Le Matin Dimanche». Premièrement, «elle est une bonne ministre des finances», même si le PS avait des réserves quant à son action au Département fédéral de justice et police. Deuxièmement, le centre s'est renforcé lors des élections fédérales et les forces additionnées du PDC et du PBD justifient ce siège.

«Troisièmement, ensemble, le PLR et l'UDC ont perdu 16 sièges. Ils ne sont de loin pas majoritaires au Parlement. Il n'y a pas de raison qu'ils le soient au Conseil fédéral. C'est une question d'équilibre et de respect du choix des citoyens», souligne le président du PS.

Le PS n'exclut pas de soutenir un deuxième UDC au gouvernement, mais à condition que «l'UDC nous dise si elle lance ou non son ticket contre le PLR. Nous voulons une réponse avant le 14 décembre afin que notre groupe parlementaire puisse se prononcer, ainsi que les autres partis.», précise M. Levrat.

Interrompre l'élection si nécessaire

Son homologue de l'UDC, Toni Brunner, ne voit pas les choses de la même manière. Si le Parlement n'est pas prêt à élire un second UDC à la place de Mme Widmer-Schlumpf, son parti garde toutes les options ouvertes.

«L'UDC pourrait demander une interruption de l'élection pour redéfinir sa stratégie», explique-t-il dans «Le Matin Dimanche» et «Der Sonntag».  Il faudrait alors qu'une majorité accepte cette proposition. «J'imagine que nous ne serons pas les seuls à devoir rediscuter de la suite du processus électoral», analyse le conseiller national st- gallois.

Toni Brunner n'exclut pas d'attaquer un siège du PS. Car s'il soutient Eveline Widmer-Schlumpf, «je le vois mal ensuite revendiquer deux sièges au Conseil fédéral selon le principe de la concordance qu'il a refusé d'appliquer à d'autres», dit-il.

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