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Le pouvoir d'achat des Suisses a reculé de 0,4% en 2008

Les Suisses ont vu leur pouvoir d'achat diminuer l'an dernier, en dépit de la plus forte hausse des salaires nominaux depuis six ans. Les revenus réels ont reculé de 0,4% par rapport à 2007, conséquence d'une inflation plus élevée que prévu.

28 avr. 2009, 04:15

La vigueur du renchérissement (2,4%), sous l'effet de l'envolée des prix des matières premières, en particulier le pétrole, a donc mangé les augmentations de salaires obtenues, a indiqué hier l'Office fédéral de la statistique (OFS).

L'an dernier, les salariés ont pourtant profité de la plus forte hausse de leurs revenus nominaux (2%) depuis 2002, souligne l'OFS dans son analyse. Au cours des cinq dernières années, les salaires réels en Suisse ont augmenté en moyenne de 0,1% au terme de chaque exercice.

Du reste, les années se suivent mais ne se ressemblent pas. En 2007, les salaires nominaux avaient augmenté de 1,6%, soit la plus forte hausse depuis cinq ans. Corrigée du renchérissement, la progression atteignait 0,9%.

A l'automne 2007, les entreprises ont octroyé une revalorisation moyenne des salaires nominaux supérieure à la hausse des prix, estimée alors à 1,5% pour 2008. L'inflation a toutefois été supérieure aux prévisions sous l'effet de la hausse marquée du pétrole.

Les salaires 2008 ont bénéficié de la forte croissance économique enregistrée en 2007. Le secteur secondaire a affiché une hausse moins prononcée (1,8%) que le tertiaire (2,1%). Les sociétés financières et les branches exportatrices de produits ou de services ont bénéficié des progressions salariales les plus élevées. C'est notamment le cas de la branche de l'intermédiation financière (2,4%), des assurances (2,3%), de la chimie (2,1%) et de la fabrication de machines, d'équipements et de moyens de transports (2%).

Sur le plan intérieur, les branches du commerce de gros (2,6%) et de l'administration publique (2,5%) affichent les hausses les plus fortes. Elles demeurent ainsi les seules à profiter d'une progression salariale réelle.

Elles sont suivies par les postes et télécommunications, le commerce de réparation de véhicules, l'enseignement et les autres services collectifs et personnels (2,2%) et la branche de la construction (2%).

Les branches de l'industrie textile, habillement et fourrures (1,3%), des services auxiliaires des activités financières et des assurances (1,4%) et de la fabrication d'autres produits minéraux métalliques (1,4%) ont enregistré les hausses les plus faibles. /ats

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