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Le porte-monnaie fédéral restera bien garni en 2008

Les finances fédérales devraient aussi afficher des chiffres noirs en 2008. Pour la deuxième année consécutive, Hans-Rudolf Merz a présenté hier un budget bouclant sur un excédent de recettes évalué à 1,2 milliard de francs. Le grand argentier avait une nouvelle fois le sourire, hier, lors de la présentation du budget 2008 de la Confédération et du plan financier 2009-2011, approuvés mercredi par le Conseil fédéral. Des recettes de 58 milliards et des dépenses de 56,8 milliards sont prévues l'année prochaine.

29 juin 2007, 12:00

Par rapport à l'exercice 2007, les recettes augmentent de 3,5%, grâce, notamment, à la bonne santé économique. Ces estimations se fondent sur les dernières prévisions conjoncturelles du Secrétariat d'Etat à l'économie, qui table sur une croissance économique nominale de 3,4% pour 2008. Elles incluent la hausse de la taxe poids lourds et l'adaptation de l'impôt fédéral direct destinée à compenser l'inflation.

Pour leur part, les dépenses devraient progresser de 3,1%, soit moins que la croissance économique, a souligné Hans-Rudolf Merz. Les transports, la coopération internationale et la recherche se taillent la part du lion, avec des hausses d'au moins 5%.

En revanche, les dépenses au titre de la prévoyance sociale, un secteur traditionnellement lourd, ne croissent que de 2,1%. Cette situation, saluée par le conseiller fédéral, s'explique essentiellement par le recul du nombre des nouvelles rentes de l'assurance invalidité (AI).

De nouvelles dépenses font leur apparition: 780 millions liés notamment au milliard de cohésion, à la promotion des infrastructures routières et ferroviaires dans les agglomérations et à la compensation des cas de rigueur dans le cadre de la réforme de la péréquation financière doivent être inscrits pour la première fois dans le budget 2008. Au final, l'excédent de 1,2 milliard escompté dépasse de 400 millions de francs les exigences du frein à l'endettement. Vu l'évolution favorable, les efforts d'économies demandés aux départements ont pu être limités à 350 millions.

Les montants les plus importants concernent justement l'AI. Au départ, le but fixé à l'administration fédérale en termes de réductions budgétaires se montait à 700 millions au total. Pour les années 2009 à 2011, le plan financier prévoit des excédents cumulés de près de 3,9 milliards. La progression annuelle des recettes devrait osciller entre 3,2% et 3,7% en moyenne et celle des dépenses entre 2,4% et 3,4%. Mais des réductions budgétaires de 1,8 milliard seront nécessaires pour obtenir ce résultat. La plus grande partie, soit 1,2 milliard, interviendra en 2011. Les premières mesures découlant du réexamen des tâches assumées par la Confédération devront déployer leurs effets au plus tard à ce moment-là. Cet examen des tâches reste indispensable, mais prend plus de temps qu'imaginé, a admis le grand argentier.

Le Parti démocrate-chrétien, le Parti socialiste et l'UDC ont réagi avec scepticisme, voire avec des critiques à la présentation du budget 2008. Seul le Parti radical en a fait l'éloge sans réserve, comme preuve du succès durable d'une politique des finances libérale.

Pour les socialistes, Hans-Rudolf Merz n'a pas tenu sa promesse de ne plus procéder à des coupes en bloc après le programme d'allégement 2003-2004. Critiques aussi de la part de l'UDC: à peine la croissance économique renfloue-t-elle les caisses fédérales que plane à nouveau le danger du gaspillage qui a marqué la politique des finances dans les années 1990, souligne le parti. / ats

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