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Le plan américain contre l'Etat islamique en Irak et en Syrie se met en place

Après le nord de l'Irak, les avions américains pourraient prochainement frapper les positions de l'Etat islamique en Syrie. De son côté, le chef de la diplomatie US, John Kerry, s'affaire à obtenir un large soutien du monde arabe.

10 sept. 2014, 19:17
Les manoeuvres s'intensifient dans le Golfe persique. Des frappes aériennes pourraient viser l'Etat islamique en Syrie.

Les Etats-Unis continuent de peaufiner la meilleure stratégie pour arrêter l'avancée de l'Etat islamique en Irak et en Syrie. Selon la presse américaine, Washington pourrait autoriser des frappes aériennes également en Syrie. La Maison-Blanche poursuivait en tout cas mercredi ses efforts pour constituer une coalition internationale crédible.

Selon le "New York Times" et le "Washington Post", le président américain s'apprêterait à autoriser des frappes aériennes contre les combattants de l'EI aussi en Syrie, comme les Etats-Unis le font déjà dans le nord de l'Irak. Les Américains restaient suspendus à l'annonce que Barack Obama devait faire dans la nuit de mercredi à jeudi depuis la Maison Blanche lors d'un discours à la nation.

"Nous savons tous (...) qu'en définitive, notre coalition internationale réussira à éliminer la menace en Irak, dans la région et dans le monde", a déjà affirmé sans attendre le secrétaire d'Etat John Kerry à l'issue d'une brève visite mercredi à Bagdad.

Manque d'équipements

Ce dernier a affirmé que l'armée irakienne serait reconstruite dans le cadre d'une stratégie globale. Sous la supervision des forces multinationales en Irak, une nouvelle armée a déjà été progressivement reconstituée, mais les dirigeants irakiens se sont à plusieurs reprises plaints du manque d'équipements et de l'encadrement. Son effectif actuel est proche de 200'000 hommes.

L'armée irakienne "sera reconstituée et entraînée (...) par le biais de stratégies différentes et avec l'aide non seulement des Etats-Unis mais d'autres pays également", a précisé John Kerry.

Intentions dévoilées

Pour étayer ses dires, le secrétaire d'Etat s'est également appuyé sur la nouvelle composition du gouvernement irakien, "le moteur de notre stratégie mondiale contre l'EI", a-t-il dit.

Les Etats-Unis ont pris ces dernières semaines la tête des efforts internationaux pour contrer la menace grandissante posée par l'EI. Consultée, la France s'est dite prête à agir en Irak, via une action militaire aérienne "si nécessaire", et dans des modalités différentes en Syrie, a déclaré en fin d'après-midi Laurent Fabius. Le chef de la diplomatie française ainsi que le président François Hollande sont attendus vendredi à Bagdad.

Paris, qui accueillera lundi prochain une conférence internationale sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'EI, a jusqu'ici procédé à des livraisons d'armes aux combattants kurdes en Irak. En Syrie, "nous continuerons à aider l'opposition modérée qui combat à la fois Daesh (acronyme arabe de l'EI) et le régime de Bachar al Assad", a encore précisé Laurent Fabius.

Soutien arabe

Une dizaine de pays, dont la France et le Royaume-Uni, se sont déjà engagés à faire partie de la coalition. John Kerry poursuivra d'ailleurs cette semaine son périple en Arabie saoudite et en Jordanie à cet effet pour tenter d'obtenir un soutien actif des pays arabes. Barack Obama a lui appelé le roi Abdallah d'Arabie saoudite avant de prononcer son discours à la nation.

L'Arabie saoudite sera par ailleurs jeudi au coeur d'une réunion arabo-américaine sur la lutte contre le "terrorisme". Six monarchies du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar), ainsi que l'Egypte, la Jordanie, la Turquie et les Etats-Unis, y participeront.

Il s'agit de mettre sur pied "la plus large coalition possible de partenaires (...) afin de faire face, d'affaiblir et au final de vaincre l'EI", a réitéré mercredi John Kerry. Et "presque tous les pays ont un rôle à jouer pour éliminer le mal qu'il représente".

Alors que le chef de la diplomatie américaine lançait sa tournée en Irak, une douzaine de personnes ont été tuées dans un double attentat à Bagdad. Au moins 31 personnes ont également été blessées dans un attentat-suicide à la voiture piégée suivi par l'explosion d'un autre véhicule près d'un barrage de la police dans l'est de Bagdad.

Pas question pour les Américains de mettre un pied au sol. La riposte se fera par des frappes aériennes ciblées, comme ici, en Irak, à fin août.

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