Ça suffit, n’en jetez plus! C’est en substance ce que le peuple suisse a répondu, hier, à l’initiative de l’UDC «Pour le renvoi effectif des étrangers criminels», dite de mise en œuvre. Si le refus du texte ne constitue pas une sensation en soi, son ampleur très confortable a de quoi surprendre.
Les sondages avaient certes témoigné de la remontée du non au fil des semaines, mais ils laissaient présager d’un coude-à-coude extrêmement incertain. Or, au final, le rapport de forces s’est fixé à 58,9% de non, et à 18,5 cantons contre 4,5. Le tout pour une participation de 63,1 pour cent.
Comme c’était à prévoir, la Suisse romande a fait bloc du côté du non. Pour l’appuyer – et à l’exception notoire du Tessin (59,4% de oui!) –, plusieurs cantons, qui avaient accepté sans trembler le premier texte sur le renvoi en 2010, ont cette fois-ci délivré un non...